Le syndrome du ventre vide

On est toute d’accord, je l’ai vu sur tous les blogs et au bout de toutes les langues des futures mamans ou déjà mamans : la grossesse est une arnaque !

Je m’explique.

Qui ne s’est jamais dit durant sa grossesse : « Mais putain (euh purée), mais on m’avait pas dit que c’était comme ça la grossesse !! » On nous cache des choses punaise !

Il y a pire : on ne parle pas de ce qui se passe après. Non, je ne parle pas des heures que tu peux passer à essayer de calmer ton nourrisson (ça, j’en parlerais une autre fois, et si tu te poses la question de comment faire pour calmer les pleurs de ton nourrisson, c’est ici). Non, je parle de ton état à toi, de nouvelle maman. Rien. Que dalle. Nothing. Walou. Dans les livres sur la grossesse, au mieux on nous parle des suites de couche, au pire du baby-blues. Dans les cours de préparation à l’accouchement, cela reste très médical. Pas d’émotions. Pas de sentiments. On se dit que les mamans, les copines, pourraient nous tenir au courant. Rien. On dirait qu’il y a une chape de plomb mise sur ce sujet : le syndrome du ventre vide. Alors on parle de la chute d’hormones après l’accouchement, du baby-blues qui peut passer (ou s’installer hein oui ça arrive), du bonheur qui te submerge et l’on tait les doutes, les peurs, les craintes, les émotions qui se mélangent et s’entremêlent…

Ce que j’appelle syndrome du ventre vide, c’est ce sentiment étrange de vide que l’on peut avoir après l’accouchement. Ton petit bout est là, t’es fatiguée, heureuse de le tenir enfin dans tes bras. Mais tu te sens vide. Irrémédiablement vide (euh comme tes seins après quelques semaines d’allaitement en fait, si t’as besoin d’une image). Incomplète. Tu n’es plus enceinte. Tu n’es plus le centre d’attention de ton chéri, ni de ta famille. Le petit bout les absorbe (normal, ma Zouzou était magique à sa naissance, toute rose, toute parfaite… comment ça je ne suis pas objective ??).

Chaque lieu où tu t’es rendue enceinte te file le cafard. Tu touches ton ventre : il est vide… et sacrément mou. Double-effet kiss-pas-cool dans ta gueule.

Tu n’es plus deux. Tu ne te réveilles plus avec les petits coups de pied de ton petit loup. Tu ne partages plus ces moments silencieux de complicité, ces instants uniques, rien qu’à deux.

Tu redécouvres ton chez-toi, tu dois trouver de nouveaux repères et tu dois fabriquer de nouveaux souvenirs à trois.

C’est con, tu te dis que c’est ridicule de regretter cet état, cette fusion incroyable et magique alors que ton petit bout est dans tes bras. Que la grossesse ce n’est pas non plus une sinécure (poids, hémorroïdes, constipation, vergetures, jambes lourdes, un extrait pêle-mêle que pourrait enrichir à souhait Petit Bidon par exemple). Mais tu ne peux pas t’empêcher de te sentir vide. Tu es autre, ton corps le sait mais ton psychisme n’a pas suivi. En salle d’accouchement, un être naît et un autre disparaît. On voudrait que le masque de grossesse tombe et que celui de maman soit endossé aussitôt la salle d’accouchement quittée…

La grossesse appartient au passé, mais qu’es-tu alors maintenant ? Pas encore totalement dans ton rôle de maman, plus dans celui de femme que tu étais avant : il faut construire son être en devenir. Et là non plus, t’as pas de manuel.

Ce syndrome du ventre vide, ça serait bien d’en parler non ? Et vous cela vous l’a fait ?

71 réflexions sur « Le syndrome du ventre vide »

  1. Alors après le billet sur le retour au turbin qui m’a beaucoup touchée, celui ci m’a plus que parlé il a mis les mots sur les maux…
    Je ne sais comment te remercier chaque fois que je lis ton blog car tu formules toujours parfaitement ce que je pense dans ma petite caboche..
    L’après bébé est un tremblement de terre émotionnel et personellement à J+2 mois je ne m’en suis absolument pas remise..(pas plus que des hemorroïdes, des moults points de suture là en bas et du mal de dos suite à la péri mais ça c’est une autre histoire…)
    On devrait avoir des cours de préparation à être mère associés aux cours de préparation à l’accouchement..

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    1. Ben là tu me remercies en fait, ça me touche, c’est un peu le but de ce blog, mettre des mots sur les maux et aussi donner des conseils (en toute humilité hein, en tant que maman et juste d’être humain, on a toujours besoin d’être rassuré ou d’avoir une oreille attentive) :)
      J+ 2 mois, félicitations : c’est tout frais cette vie de maman :) T’inquiètes, on s’y fait doucement, mais on s’y fait ;) Le corps récupère, l’âme aussi et au fil des semaines on trouve un rythme.
      A quand les cours pour devenir maman ? Je vote pour !!

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  2. Une amie me disait exactement la même chose ce week-end, peu importe le le degré d’appréciation de ton état de grossesse, après, tu te sens vide.

    Alors oui, je n’ai qu’une hâte, c’est d’accoucher, car cette grossesse me pèse (et je pèse mes mots…) et j’espère vraiment ne pas vivre cette sensation (en tout cas pas trop) car ce serait contradictoire avec tout ce que je ressens aujourd’hui.

    Bon, je sais, la femme n’est que contradictions :)

    On dirait que ça te manque encore, il est un peu nostalgique ce billet.
    Des bisous :)

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    1. Franchement, j’ai adoré être enceinte mais aujourd’hui, ça me fait presque peur même si je rêve d’un deuxième :S Un gros ventre, un truc qui bouge en moi… Va comprendre ! Les hormones sans doute !
      Pas trop nostalgique en fait, mais c’est vrai que je l’étais vraiment les premiers mois, alors que dans la vie je ne le suis pas le moins du monde ! J’ai découvert ce sentiment plutôt… étrange :S C’était pas le fait d’être enceinte qui me manquait, mais d’avoir ce petit être en moi, bien protégé au creux de mon ventre.
      Je ne pense pas que tout le monde passe par là ;) je te rassure !

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  3. Il y a le « syndrome du ventre vide » et aussi celui du « je deviens transparente ».
    ALors oui moi j’avoue qu’après avoir mis au monde ma fille j’ai un peut tout perdu,mon moral ( surement dû au fait d’entendre de la part de mes ami(e)s -qui n’ont pas eu d’enfants- « t as eu une grossesse parfaite ton accouchement s’est bien passé de quoi tu te plein t’as tout pour etre heureuse ! » Faut arreter les gens la grossesse et l’avant /après c’est pas le monde des bisounours ; rien que de l’écrire ça me hérisse les poils)mes hormones au retour de la maternité j’étais en larmes et j’arrivais pas à me raisonner et paf un baby blues de +/- 15 jours, mon ventre on ne peut plus vide mais encore là ,et mes amis mais ça s’est une autre histoire, et un peu moi dans tout ça !
    C’etais plus « comment tu vas? » mais « comment va la puce ?? » et au final un petit « sinon toi ça va », on a porté ce petit etre 9 mois on est devenu le centre d’interet de son couple ses amis ( et oui en ce temps là ils étaient encore présent) sa famille ,pour qu’en l’espace d’une naissance , on passe après bébé .
    Pendant un temps j’ai eu la petite obsession de vouloir à tout prix etre enceinte de nouveau assez vite ( obsession qui m’a TRES vite quittée quand le travail a repris ainsi que le rythme de la vie au quotidien)
    Donc 2ème grossesse il y a eut et j’annonce à celles qui ont envies de se relancer : le meme sentiment reviens assez on se retrouve de nouveau face a soi ce 2ème petit bout une grande soeur en totale admiraton de son petit frère et ce ventre encore plus vide et bien plus mou que la première fois.
    Ca va faire 5 mois que petit bonhomme est là( entre boulot enfant maison couple et accessoirement amis la vie est plus que bien remplie) je m’étais dis que 2 enfants ça serait bien mais à l’heure d’aujourd hui je suis toujours pas prête de faire le deuil d’une hypothétique 3ème grossesse et laisser mon ventre définitivement vide.

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    1. Merci, merci ma petite Aline pour ce témoignage, ça rassure de voir qu’on n’est pas la seule. Mais c’est tellement dommage que finalement on ne puisse pas parler de nos états d’âme de maman, de nos petits bleus à l’âme.
      Quel chemin pour devenir maman, quels efforts !
      Je me dis que ce syndrome du ventre vite a un côté un peu animal, pour la survie de l’espèce, parce que quand on y pense entre la grossesse, les risques que cela représente et l’accouchement puis le post-accouchement, on ne peut raisonnablement pas avoir envie de remettre ça une deuxième voire une troisième fois.
      Et pourtant, quand on voit la bouille de nos petits, ça fait comme des petits papillons dans le ventre : »Et si on en faisait un autre ».
      Je sais qu’un deuxième c’est du boulot, mais des fois je me dis : « Est-ce que je me trompe pas. Et mon couple va-t-il survivre ? Et moi ? » Un fragile équilibre entre famille et épanouissement personnel.
      Et après ces doutes, je me dis que rien ne dure pour toujours et que finalement, l’homme est fait pour s’adapter.
      Je suis sûre que pour toi aussi, la vie « normale » reprendra peu à peu le dessus. Un rythme plus lent, plus cool, les amis qui reviennent un peu et de nouvelles connaissances qui se tissent ;)
      Deux c’est pas mal quand même… mais 3 c’est tellement tentant !! :)
      Merci encore pour tes mots !

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      1. Bonjour Chrystelle merci de dire tous sa ,ma fille a 8ans mon fils 4 et j’ai encore l’impression que mon corps ne sers plus a rien je ne peux plus les protéger les sentir bouger ou avoir le okay s’était si intense si parfait ses petits moments. Pour ma fille j’ai eu un accouchement terrible qui s’est fini en césarienne avec anesthésie générale (surdosee),5 jours apres ma cicatrice se re ouvre sur 5cm: Mecher pendant 1mois1/2, bander les seins car perte de lait malgres traitement, baby blues puis depression, syndrome ventre vide bref un cauchemar (a 20ans!) heureusement ma fille était parfaite (je sais je suis pas objective). Puis 4ans apres mon nolan est arrivé c’est moivqui est plus ou moins gérer mon accouchement malgres que se soit là aussi une césarienne. J’en ai fait baver aux médecins croyait moi! Et cet accouchement ma permise de « cicatriser » la douleur morale que je gardais depuis mon premier bébé. C’est dure d’être une femme et encore plus une mère. Nous devenons tout le temps angoisser c’est fou! Sa nous change tellement.

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  4. bonjour Aline,je suis contente de ton commentaire, ça me rassure car je ne suis pas la seule dans ce cas la! Je suis à mon 2ème enfant (une petite fille de 3 ans et un petit garçon d’1 mois et demi) et effectivement j’ai ressenti la même chose que toi et a vrai dire ça fait du bien d’en parler à des personnes qui vivent la même chose que toi! Lorsque j’en parle à mes parents et amies, il y’en a aucune qui a ressenti la même chose que moi et j’avais l’impression de passer pour une folle car la 2ème grossesse, j’ai été malade avec des malaises et des douleurs dans le dos enfin tous les petits maux désagréable de la grossesse mais enfin de compte est ce si vraiment désagréable que ça? j’ai eu un accouchement par césarienne et qui c’est pas spécialement bien passé avec des complications et des grosses douleurs et qui a engendré quelques jours supplémentaires à la maternité! et je me suis meme dit « plus jamais » et en rentrant a la maison, c’est le vide le plus total!!! mon ventre était bel et bien vide, je me sentais seule malgré que mon mari était présent mais rien y faisait!!! meme encore maintenant, je rêverai d’une 3ème grossesse mais ce n’est malheureusement pas au programme snif!!! dès que je vois une femme enceinte, j’en ai les larmes aux yeux et je regarde mon ventre!! les petits maux de la grossesse me manque terriblement, les visites chez le gynéco,le ventre qui bouge…pour ma 1ère j’ai ressenti la meme chose mais moins longtemps car je savais qu’il y aurai un 2ème mais la c’est le désarroi!!! je me demande pourquoi on ressent ça et d’autre pas? est ce les hormones? enfin je trouve ça triste qu’on en parle pas et du moins très peu!! merci pour ce blog

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    1. Bonjour, je viens d’accoucher il y a 8 jours, c’est mon deuxième, ma grande a six ans, j’ai tarde pour le deuxième…. Première grossesse chaotique un bébé avec un retard de croissance du coup en néonatalogie pendant un mois du coup j’aurais du ressentir ce mal être a ce moment la mais rien…. La deja au moment ou les contractions ont commence je me sentais deja si mal…. Je savais que le moment tant attendu alle arriver si vite ça allait être parfait mais ça allait vite devenir un souvenir…. Et effectivement c’est devenu juste des excellents moments mais dans ma tête…. Il n’y aura pas de troisième c’est certain et ma peine a été doublée au retour a la maison, j’étais inconsolable…. Les jours passent la peine se dissipe un peu mais que ça a été dur de réaliser que plus jamais je ne serai enceinte je ne sentirai un petit bébé bouger en moi, je ne sentirai ces maux de grossesse dont on se plaind a qui veut bien l’entendre mais qu’au fond on apprécie teelement…. Pendant deux jours mon conjoint n’a pas compris et je n’arrivais pas a expliquer des larmes permanentes… La sage femme ma parle du syndrome du ventre vide et j’ai fais des recherches ça fait du bien de voir qu’on est plusieurs a ressentir ça et que c’est presque normal…. Mais que ça fait mal au moral et on ne voit pas comment ce mal être va se dissiper…. En fait le temps panse les plaies…. Et puis bébé me rend tellement heureuse que ça sèche les larmes…. Courage a toutes pour la suite et je vous souhaite le meilleur avec vos petits bouts parce que finalement c’est la consécration ! <3

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    2. Bonjour à toutes,
      Je ne sais pas si vous lisez toujours les posts (j’arrive un peu après la bataille!) Mais un immense merci pour tous ces commentaires qui résument exactement ce que j’ai vécu.
      Quel baume au coeur de savoir que d’autres femmes ont vécu ce fameux « syndrôme » et surtout osent en parler.
      Autour de moi,il n’y a que des femmes « fortes » qui ont tout endossé sans souci « Non,moi super » et je me suis sentie tellement seule et bizarre.
      Merci encore pour votre honnêteté et vos retours d’expérience!!

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  5. C’est exactement se que jai ressenti quand je suis sortie de la maternite sans mon ventre.moi qui avait vraiment hate de voir mon bebe.
    En rentrant chez moi je me suis rendu compte quelle ne serait plus dans mon ventre, que cette partie de sa vie est passee.la grossesse est terminee, elle nest plus a linterieur de moi.

    La methode qu’une copine ma conseille est lecharpe de portage, bebe au chaud contre moi,comme avant.je la caresse pareil que dans mon ventre, et cela ma aide a faire mon deuil de la grossesse. Et enfin put me regarder dans la glace sans mon bidon.

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    1. Merci pour ce commentaire, qui, j’en suis sûre, aidera des mamans. L’écharpe de portage, en plus, c’est juste très apaisant pour le bébé, alors si en plus la maman y trouve son compte, que demander de plus ;)

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  6. Je viens de tomber par hasard sur cette page et c’est en effet exactement ce que je ressens depuis je suis sortie de la maternité il y a deux jours. c’est mon premier bébé, un bébé espéré depuis des années, et pourtant je ressens un malaise.
    je pleure, je n’arrive pas à me dire, ca y’est je suis maman , je touche encore régulièrement mon ventre sans m’en rendre compte et ca me rend triste de ne plus rien sentir alors que j’ai mon petit bout de chou adorable à coté de moi.
    je me suis sentie tout perdue en rentrant vendredi, j’étais chez moi, mais avec ce petit être que je ne connais pas encore mais qui dépend totalement de moi…. tous mes repère envolés…
    ca rassure de voir que c’est qqchose qui arrive à beaucoup de femmes.

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    1. Je te rassure Lizz, tout passe ;) Le début de la vie de maman est un véritable chamboulement. Et accepter que tout a changé prend du temps. Prends ton temps ;) Et courage pour ces premières semaines aussi belles qu’éprouvantes.

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  7. Joli billet Kiki. ;) Qui m’a beaucoup parlé, ce syndrome je l’ai vécu à chaque fois, après les trois! Et il est toujours la, coincé dans un coin de ma tête. Mes filles ont 3 ans et demi (enfin presque 4!) 2 ans et 10 mois dans quelques jours et moi qui ait toujours voulu 3 enfants, je ne peux m’empêcher de rêver le quatrième maintenant. Une voix hurle dans ma tête:  » mais tu es cinglée ma pov’ fille!  » tandis que mon ventre se tord à l’idée de ne plus accueillir un prochain bébé.
    Même mon homme qui a toujours soutenu mes envies de bébé commence à prendre peur! Et il a raison je le sais, niveau logistique, 4, c’est tellement plus compliqué que 3! Et puis il faut les nourrir, les vêtir, ET SURTOUT LEUR PAYER DES ÉTUDES. Tout ça je le sais mais je n’arrive pas à faire mon deuil, je me dis, dans 18 mois, deux ans, pourquoi pas un autre…
    J’ai en plus des grossesses rêvés, je ne prends pas plus de 6 kilos, peu de maux, des accouchements merveilleux.
    « Une dernière petite fois » me souffle une petite voix dans ma tête.
    Félicitations pour ton blog et ta jolie plume

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  8. Bonjour,
    Je sais que cet article date mais j’avais besoin de laisser un petit com.
    Ce que tu décris, exactement ce que je ressens…maman d’une petite fille de 7 jours, une vrai merveille mais cette vague à l’âme qui ne me quitte pas, ce manque de l’avoir dans mon ventre, sentir ses coups, les échos…des moments telment important qui laissent place à une sensation de vide…
    On devrait nous prévenir avant ça permettrai de savoir qu’on est pas les seules.
    Merci pour ton article!

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  9. Effectivement l’article date un peu mais, moi aussi, je ne résistes pas à l’envie de te dire merci d’avoir mis des mots sur mes maux…A l’heure où je t’écris ma petite puce de deux mois me sourit..quoi de plus beau??Un bébé est un bonheur infini mais malgré tout le ventre a mal…comme dissocié du reste du corps. Cette partie de nous a l’air de se tordre à chaque fois qu’on pense à tous ces moments de la grossesse (bons et mauvais!) que l’on aimerai revivre rien que pour sentir le petit bout bouger en nous une fois de plus… Ce n’est pas un caprice ou une simple envie c’est un besoin physique.
    Alors en attendant de savoir qu’un nouveau petit être vis en moi, je profite à fond des sourires de ma fille, qui je l’espère, arrivera petit à petit à combler ce petit vide qui fait encore si mal…
    En tout cas merci à toi.

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  10. Merci kiki ! ça fait du bien de voir que l’on n’est pas la seule à ressentir ce malaise.
    En lisant ton texte et les commentaires, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer :(
    Ma fille a seulement 1 mois 1/2, je l’aime à la folie mon p’tit bout mais c’est très dur ce sentiment de vide à l’intérieur de soi. Je savais que ça aller être difficile l’après grossesse, car j’ai adoré être enceinte, c’était tellement bien. Pouvoir être grosse et en plus recevoir pleins de compliments! C’était le top! Mais là, j’avoue que c’est encore douloureux de ne plus la sentir à l’intérieur. Quand j’étais encore à la mater, mon compagnon a mis sa main sur mon ventre vide et mou comme il avait l’habitude de le faire pendant ma grossesse…j’ai eu un tremblement physique incontrôlé suivi de grosses larmes. C’est fou l’état dans lequel ça m’a mise. Elle est là maintenant mais elle me manque. C’est très bizarre comme sentiment. En tout les cas j’espère que ça ira mieux d’ici quelques temps.

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  11. Bonsoir à toutes!!
    Je viens de réaliser par vos messages que moi aussi, j’ai ce problème de ventre vide.
    Je pense en faite que je ne voulais pas me l’avouer. Ma fille va bientot avoir 4 mois et j’ai ce vide en moi. C’est dingue cette sensation. Je savais qu’il y avait qques choses qui n’allait pas, mais là je réalise que je suis comme vous. Un soir mon mari m’a dit qu’il fallait que je me fasse à l’idée qu’elle est sortie de mon ventre et qu’il ne fallait pas etre nostalgique de ma grossesse. Je suis tombé en larme. Je sais pas si ça va durer longtemps mais j’aimerais que ça cesse vite. De plus, depuis mon accouchement, je n’ai pas perdu de poids (juste celui de ma fille et du placenta). Mon gynécologue qui est osthéopate m’a dit que mes flux d’énergie au niveau du ventre sont bloqués et ma rate de ne fonctionne plus pour éliminer mon exedent de poid. Avez-vous eu déjà ce même souci? Il m’a dit que j’avais un travail à faire sur moi. J’espère qu’il va m’aider. Mais je suis très positive, je sais bien que ça va passer, courage à vous toutes!!!

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    1. Bonjour Fifi,
      Comme je te comprends!! Ces moments la ne sont pas simple à gérer : tu es partagé entre la joie de voir ta fille et le vide que tu ressens!
      Je ne sais pas si ce que je vais te dire pourras t’aider mais pour passer ce cap j’ai fait plusieurs choses. Au départ j’ai écrit à ma fille les magnifiques moments que j ai vecu depuus que connais son papa: notre rencontre, notre mariage, l’annonce de sa naissance, ma grossesse, sa nissance et tous les sentiments que j’ai ressentie. Je sais c’est spéciale mais mettre des mots m’a permis d’extérioriser ce mal être, bien sur cette lettre je l’a garderais pour moi.
      Pour ton problème de rate tu pourrais peut être essayer d’aller voir un magnetiseur (si tu crois un peu a cette science). J’ai également essayé pour mon sentiment de ventre vide et j’avoue que ça m’a fait beaucoup de bien alors que j’étais un peu fermé d’esprit au départ!
      En tout cas je te souhaite du courage pour passer cette étape.

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      1. Coucou Fifi,
        Tu peux essayer aussi de faire un soin reiki (travail sur les énergies) pour ton problème de rate et de blocage. Perso j’ai le deuxième degrés reiki, donc j’ai pu me faire un soin et j’ai pleurer tout le long. ça m’a vraiment soulagé et fait évacuer pas mal de choses.
        Courage.

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        1. Salut Camille, je ne connais pas très bien le reiki, juste entendu parlé, mais cela peut etre une solution, c’est sympa de m’en parlé. Si je vois que mes solutions ne fonctionnent pas, j’essayerais sans problème, je te tiendrais au courant, merci .

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      2. Merci Amélie pour ton soutien. A mon premier je n’ai pas eu ce sentiment là, mais comme on dit chaque grossesse est différente. J’utilise moi aussi l’écriture, mais plutot en journal, sur un agenda. J’ai commencé à faire ça lorsque j’ai eu pour la premier fois de grande peine, et j’ai vu que ça m’aidait beaucoup. En ce qui concerne ma rate, je commence par l’acupuncture, et si cela ne fonctionne pas, j’irai voir une kinésiologue, c’est du meme genre que le magnétiseur. En plus de cette étape du ventre vide, j’ai droit aux bétises à répétition de mon premier, il a 2ans et demi: jalousie de sa soeur (je pense) et l’âge de la construction de sa personnalité. J’avoue que c’est pas facile tout les jours. Je suis pour éviter les fessées et les cris, mais c’est plus fort que moi. En plus après je me sens coupable d’avoir grondé et donné une fessée. Je pense que lui aussi voit peut être qu’il y a qques choses en moi qui ne va pas. Les larmes me viennent dès que je doute de moi. En ce moment j’aimerais dormir avec ma ptite fille, lui faire toujours plein de bisous, j’ai besoin de l’avoir contre moi. une vraie drogue! Merci encore…

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        1. Coucou, je te rassure cela te passera, cela met du temps mais ca passe!!! pour ton premier enfant, jai ma fille qui etait très dure avec moi et distante avec son petit frère et je lui ai accordé plus de temps, des sorties ensemble et un peu plus d’attention, je ne suis pas psy mais je pense que c’est sa façon de te faire comprendre que lui aussi a besoin de sa maman!!!

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          1. Il est vrai que j’ai pris plus de temps avec mon garçon et cela a fait du bien à nos relations! Il est de plus en plus fusionnel avec moi. Je sens mieux grace à l’acupuncture, j’ai descendu assez bas, et là je remonte mon moral, ça fait du bien!

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  12. Bonjour je crois bien que je suis en plein dans ce syndrome.
    J’ai eu mon premier BB fin 2011, et 15 jours après j’avais déjà envie du deuxième BB.
    Comme le papa était ok, nous avons relancé les essais rapidement et BB2 vient de naitre fin 2012.
    Mes deux amours ont donc 1 an d’écart.
    J’ai toujours rêvé d’avoir 4 enfants mais ma conscience me dit que je devrais m’arrêter à 2 enfants, et surtout ne pas enchainer 4 grossesses coup sur coup, c’est parce que le sentiment qui m’envahit aujourd’hui me laisse dire que ce n’est pas normal de vouloir enchainer les grossesses que je suis tombée sur ton blog et je dois dire qu’enfin je mets le mot sur ce maux, mais que faire pour le combattre ?

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    1. Salut oups, ce sentiment de bien-être quand on est enceinte est tellement profond, agréable et inexplicable, que l’on aimerait rester dans cet état d’esprit tout le temps. Je pense qu’il est tout à fait normale. Ce qui est important, c’est qu’il faut garder un temps pour retrouver son corp, physiquement mais surtout psycologiquement. Je parlais il y a qques mois de ce vide et j’avoue que je suis passé par plusieurs étapes depuis. J’ai accepté que ma fille ne soit plus dans mon ventre. Puis ensuite, j’ai eu la période, ne plus accepter mes kilos et mon ventre mou. J’ai rejeté mon corp et là ça fait mal aussi. J’ai donc consulter un acupuncteur et il me fait du bien. Il m’avait prévenu que j’étais au bord d’une déprime et c’est ce qu’il c’est passé. Maintenant aujourd’hui j’accepte mieux mon corp et mes kilos en trop. Je me dis que lorsque mon corp sera prêt il perdra ces kilos, depuis je me sens plus légère et sereine. Donc oups quand tu sera prête à faire un pas pour qu’une personne t’aide, fait le ! que ça soit ton docteur, une amie, un acupuncteur,… la solution et surtout un bien-être est au but. Bon courage.

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  13. Merci, merci, merci. Je suis arrivee ici en tapant: »post partum syndrome ventre vide » Tu décris mots pr maux ce que je vis et ressens à l’instant. Mon bebe a 7 jours, et ai arrivée avec 1 mois d’avance. Outre l’immense bonheur que cela procure, je pleure ce ventre rond sans arret. Et je suis en colere que la vie m’ai enlevé 1 mois de fusion avec ma petite fille.
    Apparement c’est plutot courant, pourquoi personne ne m’en à parlé?

    personne ne m’en à parlé?

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  14. Malgré l’immense amour que je ressens depuis la 1e seconde pour ma fille, ça me l’a fait, atrocement… J’en ai pleuré des rivières, comme dirait l’autre. Et, bad news… ça me le fait encore, 20 mois après :( :( :(

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  15. bonjour, que ton article me fait du bien !
    Tout ce que tu décris est exactement ce que je ressens en ce moment… mon petit bout à 7 semaines bientôt… et je culpabilise à l’idée de n’être pas bien ! pourtant, jsuis la plus heureuse du monde, il est parfais (oui oui moi aussi je suis objective :) )
    Mais… j’suis nostalgique.. j’en parle autour de moi, mais le papa a du mal à comprendre comment se sentir mal alors qu’il est là,… la famille, tout l’monde parle du baby blues, que c’est normal, que ça va passer… mais…

    je n’arrivais pas vrmt à mettre le doigt sur ce qui clochait, mais en lisant l’article c’est vrmt ça… une petite montée d’angoisse quand je vois une photo, quand je passe dans un lieu ou j’allais enceinte, quand je pense à l’accouchement… que je regarde les vêtements de grossesse… je pleure pour un rien évidemment (sinon ça ne serait pas comique…)

    Mon gynéco me manque limite, quand j’ai eu mon rendez-vous de contrôle, je décomptais les jours et une fois la bas, quand il m’a dit bon à dans 6 mois, je me serais effondrée… (ce qui, j’avoue, c’est passé arrivé à la voiture)

    Pourtant mon ptit bonhomme est en bonne santé, sage, … tout va bien… mais j’ai beau me le dire, le mettre dans un coin de ma tête… j’ai au moins une fois par jour, une boule dans la gorge.

    Alors, oui je fais que parler du gynéco (peut être que c’est pour moi, le seul lien qui me raccroche a ma grossesse), parce que vers la fin, je le voyais ttes les semaines, et c’était le coté rassurant pendant les neufs mois… quand il était la je savais que tout irait bien, idem le jour de l’accouchement quand il est arrivé, jme suis dit, maintenant tout ira bien… cette présence rassurante, voir paternaliste me manque peut être… j’ai du mal de mettre des mots sur toutes ces émotions… et ça n’est pas évident d’expliquer ce que l’on ressent aux autres…

    je ne sais pas comment ça va passer, mais j’espère sincèrement que ça ne va pas s’installer trop longtemps ! si tu as des solutions miracles je suis bien évidemment preneuse :)

    En tout cas, au risque de me répéter, ton article est très bien écrit, très réaliste et m’a profondément touché et rassuré !

    merci !

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    1. Que ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à ressentir ce manque ! J’ai accouchée il y a deux mois d’un petit Maël qui se porte à merveille. J’ai été déclenchée pour raison de santé car je faisais une cholestase qui a provoqué un urticaire ++++ j’en avais partout sur les jambes, fesses, sous les bras bref c’était l’horreur je ne dormais plus donc autant vous dire que je ne désirais qu’une chose ACCOUCHER !

      Mais voila depuis que nous sommes rentrés à la maison, je ne peux m’empêcher de penser à ma grossesse qui à part ce désagrément lors des dernières semaines à été GÉNIALE. Quand je me regarde dans la glace je me sens vide, je ne vois plus ce joli bidon tout rond mais un gros bourrelet plein de vergetures.

      Je suis la plus heureuse des maman mais j’ai cette nostalgie de la grossesse. Cette relation exclusive que je vivais avec mon petit d’autant que c’est mon premier donc il y avait tout ce côté  » nouveauté  » que j’ai adoré : les surprises d’une première grossesse, découvrir comment ça se passe, lire dans mon livre l’évolution de bébé, faire les magasins etc.. Quand je vois des femmes avec leur gros bidon je les envie, dans mon entourage j’ai des personnes qui sont enceinte et je suis amenée à mettre mes pantalons de grossesse encore donc que de choses qui me rappel ces beaux souvenirs…

      J’ai demandé à mon mari de reprendre les préservatifs pour le moment car je suis incapable de reprendre la pilule gros blocage.

      Depuis une semaine, je suis prise d’une envie de revendre certains meubles, d’en acheter d’autres d’aménager autrement bref de chamboulement ! Je pense que c’est ma façon de combler ce manque et ce désir que je ne peux retrouver pour le moment…

      Enfin voila j’espère que ça va vite s’estomper…

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      1. C’est vraiment ce que je ressentais aussi ;) vraiment ! Et mon Loulou va avoir 7mois et je reste encore nostalgique de la grossesse… Limite j’ai hâte de resentir denouveau les sensations mais mnt je veux surtout profiter de mon bebe d amour ! Tu vas voir qu’un moment, ça fini par passer tu finis par te sentir mieux… Comme ça, sans vrmt savoir pourquoi :) même si mnt tu te dis oh je n’en verrais jms le bout :) moi j’ai tendance a me replonger dans la souvenirs, regarder nostalgique certaines photos (tous ce qui est vêtements et bouquins j’ai rangé ^^ ) j’ai aussi l’envie de garder contact avec ttes les personnes qui ont de près ou de loin participé a la grossesse au bon déroulement … Ça me fait super plaisir de revoir le gynéco, ou de croiser la sage femme (jdois être folle lol) mais bon… Jpense qu’on est tte pareil et que la fin d’une grossesse clôturé une aventure et en commence une nouvelle! Le cap n’est pas facile mais une fois franchi c’est que du bonheur :)

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      2. Je suis d’accord avec Elodie, un jour ça passe sans s’en rendre compte. Car, de nouveaux projets arrivent (boulot, maisons,…) et ça fait du BIEN!!! je n’est plus se manque là et ma fille s’épanouie de jour en jour comme moi. Courage, ça va passer!

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  16. Merci. Cet article n’est pas récent et pourtant nous sommes nombreuses à venir poster nos ressentis depuis sa création. J’ai accouché il y a 4mois et demie d’une puce incroyablement adorable. Souriante, espiègle, dormeuse, joueuse. Bref, parfaite. J’ai vécu une grossesse pendant laquelle je me suis sentie epanouie pour la premiere fois de ma vie et aujourd’hui encore je regrette encore ces moments. Pourtant je suis tres heureuse de voir ma fille grandir, evoluer, changer… De nombreuses personnes dans mon entourage sont enceintes actuellement et j’en viens à les jalouser. Comme si elle m’avait finalement piquée un moment qui m’appartenait. Merci pour vos témoignages qui me permettent de croire que tout cela va s’atténuer.

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  17. Ma fille à 19mois, et je ressens ce vide depuis quelques jours… en retard la nana quand même! lol
    Ma fille me comble de bonheur, mais j’ai la nostalgie de ma grossesse. Je ne souhaite pas de deuxième enfant, et de toute façon j’ai une maladie qui m’en empêcherait… j’adorai etre enceinte, j’aurai voulu l’être plus longtemps. Quand j’entend des femmes dire « vivement que j’accouche » je ne les comprend pas. Merci en tout cas de ton article, on se sent bien moins seule! :)

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    1. Merci pour ton témoignage Mélanie, l’expérience des autres est toujours enrichissante et fait réfléchir. Peut-être ce syndrome marque le processus de deuil de la maternité, passée ou une future qui n’aura pas lieu. Les mystères de l’inconscient…
      Belle route à toi et au plaisir de lire de nouveaux commentaires :))

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  18. Ah y a pas que moi !!! :-)
    J’ai accouché il y a maintenant 5 mois d’une petite fille merveilleuse (on est toutes très objectives…) et depuis quelques jours je suis malade des douleurs atroces dans le dos des crampes d’estomac, des nausées…
    Bref au point qu’avec mon mari on a pensé avoir mis en route le second.
    Et puis hier soir dans notre lit j’ai compris, j’ai touché mon ventre, je l’ai caressé comme avant quand elle été là.
    5 mois que j’occultai complètement cette partie de mon corps !
    J’ai pleuré, je pleure en écrivant, mais maintenant je suis plus en paix, c’est normal il faut juste du temps.
    Les douleurs se sont calmés, les nausées ont disparus, la tristesse est toujours présente mais au moins maintenant je sais quel visage elle a.
    Pourquoi personne ne dis rien ???
    Moi aussi je vote pour les cours de préparation à l’après accouchement !!
    Il faudrait nous dire de faire le deuil de ce que nous avons été car cela ne sera jamais plus et il ne s’agit pas seulement de kilos en trop et de silhouette atrophiée.
    Pourquoi personne ne nous dis que le jour de la naissance pour donner la vie on tue une partie de nous ??
    Merci pour ce billet, merci pour vos commentaires et bon courageS à nous toutes !!

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  19. Moi aussi mon commentaire arrive tard mais…. Waouh quel bonheur d’être tombée sur cet article et vos commentaires!!! Je me sentais vraiment extraterrestre (et donc encore plus coupable) de ressentir ce syndrome! J’ai accouché il y a un peu plus de 3 mois d’un adorable petit garçon (moi aussi très objective :)), et plein de lieux ou de situations me filent aujourd’hui le cafard. C’est d’autant plus marqué ces jours-ci, puisque c’est à cette période, une année en arrière, que je découvrais avec bonheur que j’étais enceinte!
    Mon gros ventre me manque, j’étais tellement fière de déambuler partout avec ce bidon arrondi et bébé qui bougeait tout le temps! Je me sentais 100% épanouie, belle, … ces moments étaient magiques! Moi aussi j’étais fan de mon gyneco, qui me sécurisait et moi aussi j’ai pleuré comme une madeleine après le contrôle post partum. C’est bête mais c’est comme si j’avais vécu une rupture sentimentale :o quand il m’a dit « à l’année prochaine », j’ai été envahie d’une immense tristesse. Vous parlez d’une réaction….!
    Je n’ai pas encore trouvé le moyen de combattre tout ça, mais j’espère que ça passera avec le temps! Pour l’instant en tout cas, je n’ai pas encore retrouvé mes repères. Je ne sais plus à quoi ressemblait ma vie avant la grossesse. C’est très bizarre comme sensation…
    Et ce qui a été dur aussi, c’est que je n’étais pas préparée à ce que mon corps demande autant de temps pour se remettre. Dans mon esprit, soit j’étais ronde et donc enceinte, soit je retrouvais mon corps d’avant. Curieusement ce n’est pas aussi simple :-) je me suis sentie trahie par mon corps, et j’ai eu du mal à l’accepter. Inconsciemment je crois aussi que je lui en voulais de m’avoir fait accoucher :D

    Bref en tout cas merci encore pour ton post, qui met les mots véritables sur l’après naissance.

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  20. Moi aussi j’ai eu ce « syndrome », sauf qu’après une semaine de néonat je suis non seulement rentrée avec le ventre vide, mais également avec les bras vides… Et donc une vie totalement vide… Pour ma prochaine grossesse, et une fois que j’aurai mon prochain enfant dans les bras, ma vie aura retrouvé un sens, ce qui m’évitera certainement de repasser par la cas « syndrome du ventre vide ». Mais qui sait, j’ai tellement aimé être enceinte de mon premier malgré la fin tragique ! Ca reste les plus beaux moments de la vie d’une femme.

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      1. Bonjour je suis exactement comme ça j’ai accouché il y a 1 mois et demi maintenant je suis mal dans ma peau pourtant ma puce me comble de bonheur ! Mais c’est plus fort que moi je me sens vide extrêmement vide ! Toute seule dans mon corps. j’aimais bien l’attention des autres ! On est regardé car on est enceinte, surtout que c’est mon 5ème bébés j’adore être enceinte enfin jusqu’au 7ème mois ensuite moins le ventre qui gêne les brûlures et j’en passe ! Je me rends encore plus malade car je sais que c’était ma dernière grossesse me dire que je ne porterais plus jamais de bébé et ne plus être enceinte mais insupportable c’est comme ça je ne vais pas en avoir jusqu’à ce que je ne pourrais plus. Lol merci pour ce forum je vois que je ne suis pas la seule

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      2. Bonjour
        Je suis également d’accord avec vous toutes pour dire que ce post met les mots sur les maux. Et ça fait drôlement du bien de voir qu’on n’est pas seule !
        Mon petit loup aura 1 mois le 1er août et je ressens depuis au moins 10 jours ce sentiment de ventre vide… J’en pleure parfois et je suis super jalouse de voir des femmes enceintes ou d’apprendre des grossesses dans mon entourage… mais je culpabilise de me dire que je pleure alors que j’ai tout pour être heureuse.
        C’est un état très spécial…
        En fait tout me manque : les rdv à la mater, le gros ventre, l’attention qu’on m’a portée…
        Je pleure aussi quand je me remémore les derniers jours avant l’accouchement et le jour j : les contractions, le départ à la maternité, la joie de devenir parents, le travail et l’accouchement qui se sont super bien passés…
        Si je m’écoutais je mettrais le second en route mais je sais que ce n’est pas la solution…
        Mon mari me dit que c’est normal que j’ai cette sensation et que c’est une des déclinaison du baby blues, mais c’est dur.
        J’espère que ça va passer. :-/

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        1. Ça finit par passer oui ;) et ton petit bout n’ayant qu’un mois c’est normal. Tu es encore sous imprégnation hormonale de la grossesse. Petit à petit le bonheur d’avoir cet enfant prendra la place de ce manque. Laisse toi le temps ;)

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  21. Je viens de lire tout les commentaires et qu’est ce que ça fait du bien de voir que je ne suis pas la seule! OUI il devrait nous en parler de cet état! J’ai accouché il y a 1 mois et 5 jours, et je pleure quasiment tout les jours en pensant à ce vide. Les premiers jours je ne pouvais pas du tout toucher mon ventre, cette chose toute vide et flasque. Mon bébé va très bien mais qu’est qu’il me manque! Alors qu’il est à coté de moi… Je voudrai ressentir à nouveau cette fusion qui nous liait pendant la grossesse. Je ne voulais pas accoucher, des femmes me disaient « bon courage » pendant le dernier mois de grossesse, mais je ne comprenais pas, moi j’étais bien, et je voulais le garder dans mon ventre. Sentir ses mouvements, son hoquet… Je pleure en commentant ce post. J’espère que ça va passer, mais je suis très nostalgique. J’ai l’impression que c’est un vide impossible à combler, que mon ventre est mort. J’ai fait la méthode de l’haptonomie pour la préparation à l’accouchement, et j’ai 2 rdv après, avec le bébé. Pendant le 1er rdv, le médecin m’a obligé à poser mes mains sur le ventre et à reprendre conscience de cette partie de moi… Il a fallut une boite de mouchoirs à côté, car c’est un exercice très difficile. Il m’a réexpliqué que ce ventre m’appartient, et qu’il influe mon énergie vitale à moi, et non plus au petit bout (re grosses larmes snif). Mais avec le peu de recul que j’ai, je peux dire que ça m’a fait « du bien », ce petit électrochoc. D’ailleurs j’y retourne demain matin, et je pense que je vais en reparler, et lui dire que ça va un peu mieux (je peux de nouveau toucher mon ventre et me regarder dans une glace), mais que je pleure quand même trop souvent! C’est difficile de mettre des mots sur ce mal, et vraiment ceux qui correspondent c’est VIDE, MORT et MANQUE… Bon courage à nous les filles!

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  22. Un GRAND merci pour ce témoignage qui m’a permis de mettre de mots sur ma souffrance, permis de me sentir moins seule face à tous ces sentiments que tu décris si bien et qui me serre le ventre au quotidien…
    J’appréhendais déjà la dernière semaine avant mon accouchement car je sentais que j’avais rarement été aussi bien dans ma peau qu’avec ce petit loulou dans mon ventre, en osmose avec lui. Depuis l’accouchement je suis émerveillée par mon petit bonhomme si heureux de vivre, si joyeux et si beau, mais je ressens ce manque en moi comme si on m’avais volé une partie de moi lors de l’accouchement, comme si j’avais gouté au paradis et qu’ensuite on me l’enlève, et c’est dur de ne pas se sentir coupable, de ne pas avoir envie de refaire un bébé tout de suite pour retrouver ces sensations, dur de se dire que « si si ça va passer avec le temps », alors qu’en fait chaque nouvelle séparation (fin de l’allaitement, reprise du travail..) me rend un petit plus triste à chaque fois…
    Ma gynéco m’avait dit avec justesse que la vie d’une maman était faite d’une succession de petits deuils et de grands bonheurs, elle avait raison.
    J’espère que le temps va faire son travail, mon loulou aura bientôt 5 mois et je ne vois pas d’améliorations, j’ai peur de devoir aller voir quelqu’un et de m’entendre dire que je fais une dépression.;.
    Le fait de lire tes lignes et les commentaires m’a déjà donné beaucoup, (j’ai presque eu l’impression que tu étais dans ma tête ;) ) , m’a permis de pleurer un bon coup, de me libérer et me sentir « reconnue » dans cet état sur lequel je me sentais obligé de mettre un couvercle pour ne pas que les gens me renvoient de l’incompréhension ou pire un jugement négatif.
    Je voudrais ne plus ressentir que la joie d’être maman et le bonheur de vivre tous ces instants fantastique avec un bébé qui découvre le monde qui l’entoure… à quand la fin de ces sensations??

    J’étais en train de me demander comment finir ce commentaire quand mon fils s’est reveillé de la sieste, et m’a fait le plus beau sourire du monde… et c’est ma fin de journée qui s’illumine!

    Un grand merci encore et plein de courage à celles qui en passent par là.

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  23. Je me retrouve complètement :( j’ai accouché de ma troisième puce il y a 9 jours et je me retrouve avec ce vide à l’intérieur de moi. Ma puce me comble de bonheur, j’ai très mal vécu ma grossesse (hypertension. Sciatique, contraction…) mais je regrette tellement ses petits coups, son hoque, cette fusion qu’on avais toute les deux. Je pleure constamment quand je pose la main sur ventre vide, je mange plus car plus le plaisir et plus les envie de grossesse :( j’ai reretrouvé ma ligne (beaucoup diront temps mieux) mais je me demande si j’ai bien été enceinte en voyant ce ventre plat, il était pas gros non plus en fin de grossesse d’où la question avais je bien un vbébé dedans? C’est bête mes par rapport à mes deux précédentes grossesses qui c’était bien déroulé je regrette amèrement ma 3ème, je dois faire mon deuil car se sera la dernière et s’est si dur… Courage aux femmes qui passent par là et que beaucoup de membre de la famille ou ami ne comprennent pas.

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  24. Ahhhh j’avais tapé un commentaire et en le postant tout s’est effacé… Bon. Je dirais juste merci pour ce chouette billet, c’est EXACTEMENT ce que j’ai ressenti. Merci d’avoir parlé d’un sujet dont on parle pour ainsi dire… jamais. C’est un des trucs qui m’a fait le plus bizarre, après l’accouchement : ne plus être enceinte. Et les gens ne semblaient pas comprendre quand j’en parlais…
    Voilà mon billet sur ce sujet super tabou, http://birdymommom.com/les-suites-de-couches-la-verite/

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  25. Bonjour,

    Ma petite aura 14 semaines demain… Le temps passe tellement vite et pourtant, ce sentiment est toujours bel et bien présent. A 7 mois de grossesse, j’ai appris que ma collègue était enceinte aussi et au début, j’étais super contente pour elle, puis en y pensant j’ai eu un sentiment de mal être… En gros, je me disais: la chance qu’elle a, elle, se sont les débuts de sa grossesse et moi je suis à la fin, et à partir de ce moment là, je me suis sentie mal et je ne voulais plus accoucher, je voulais garder ma petite avec moi le plus longtemps possible. Elle est née 1 jour après terme et je dois avouer que la dernière semaine, je voulais absolument accoucher parce que j’en avais marre de ne pas être bien et de me tracasser au moindre petit signe. L’accouchement a été le plus beau jour de ma vie, le séjour à la maternité a été génial, j’ai accouché le jeudi et le dimanche soir après toute l’agitation du week end je me suis retrouvée seule dans ma chambre et là gros coup de mou. Le lendemain je suis rentrée chez moi, et là bam -> le babyblues avec tout le packaging, j’avais l’impression de ne plus être chez moi, ma grossesse me manquait, je pleurais non stop, je me sentais dépassée, je ne me retrouvais pas dans mon corps et surtout voir mon ventre vide et flasque, ça me faisait du mal. J’ai essayé d’en parler à mon entourage et tout le monde me disait ne te tracasse pas ça va passer, c’est le changement, les hormones, bref plutôt que de m’écouter, on me disait il faut que tu te reprennes pour la petite…
    Comme le dit birdy dans son article et celui-ci du syndrome du ventre vide, j’ai vraiment l’impression que c’est tabou d’en parler… pourtant moi j’y pense toujours, je suis heureuse de pouvoir la prendre dans mes bras mais quand je vois que je dois la partager, ça me fait du mal parce qu’elle n’est plus rien qu’à moi. En plus, sa tante est super envahissante et n’arrête pas de la prendre dès qu’elle la voit et ça n’aide pas du tout et là encore personne ne comprends pourquoi je ne veux pas qu’on la prenne autant, on me dit même que je suis bizarre. Je ne suis pas bizarre et je veux bien qu’on la prenne mais pas sans arrêt et surtout pas la trimbaler de bras en bras!!!! Rien que le fait de devoir ranger ses vêtements qui sont déjà trop petit me fait pleurer. On ne me demande plus comment ça va mais comment va la petite et c’est vrai que j’ai l’impression de ne plus exister. Voir mes collègues enceintes (et oui une deuxième est tombée enceinte) ça me fait du mal, je les regarde avec envie et je me rappelle que moi je ne suis plus enceinte. Ne plus sentir la petite bouger, ne plus vivre et faire attention pour la protéger et surtout ne plus savoir la protéger parce qu’elle n’est plus dans mon ventre mais à l’extérieur… Bref j’ai pris un congé parental pour ne pas tomber en même temps au travail que ma collègue enceinte et finalement je vais devoir en subir une autre, j’espère que d’ici le mois d’avril ce sentiment aura disparu et que je ne me sentirais plus aussi mal au contact d’une femme enceinte.

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    1. J’ai vécu peu ou proue la même chose. Les petits vêtements à ranger dans les cartons me bouleversaient. Je pense que si ton entourage n’ai pas aidant, aller en parler à un psy, librement, peu faire du bien. Pour que cela passe. La transition femme enceinte adorée et chouchoutée à maman avec un bébé assumer sans devoir broncher est assez dure… Prends soin de toi, et peut-être en parler à une bonne oreille <3

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      1. Merci beaucoup ca me fait déjà du bien d’en parler sur ce forum et de voir qu’il y a des gens qui vivent la même chose que moi

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  26. Oh mon dieu, quel soulagement de tomber sur ce forum.. J ai accouché il y a 4 jours de mon deuxième petit garçon et c est la même sérénade qui recommence. C est affreux, ce ventre vide, ces crises d angoisse, ces larmes, cette sensation de ne plus rien être parce que justement je n ai plus cet être en moi, ne plus le sentir bouger, devoir le partager et par dessus tout voir ce ventre flasque.. je me sentais magnifique enceinte, et la.. bouh.. je quitte la maternité et j ai remis mon pantalon de grossesse.. vide.. j ai mis 20 minutes à me remettre de mes sanglots..
    Pour mon 1e ce fut terrible et personne ne m à jamais parlé de cette sensation, on me disait « c est le baby blues, les hormones, ça va passer, occupé toi de ton bebe! » et moi? Qui allait s occuper de moi maintenant? J étais dans un cocon, j étais enceinte et je suis née maman.. pendant 9 mois j existais aux yeux de tous et la, on était 2. Je pensais être folle. Je me rememorais sans arrêt l accouchement, je pensais être amoureuse de mon gyneco, je pleurais en passant devant chez lui, en passant devant l hopital, j ai été dévastée quand il m à dit « à l année prochaine! » après la visite post-natale, j ai même été jusqu a vouloir reprendre des études de sage femme et de médecine et j ai refait un stage à la maternité. Après coup c etait juste pour retourner sur les lieux et me sentir à nouveau dans cette periode de ma vie qui me manquait tant. Je pensais que je serai epargnee pour le 2e, la grossesse à été plus dure, plus fatigante, je n en pouvais plus à la fin et finalement non c est pareil je suis ultra triste malgré ma petite merveille.. je n arrêté pas de repenser à l accouchement, à ce qui a été fait pour moi, à cette journée magique qui est déjà finie.. évidemment j ai pensé tout de suite à en faire un 3e mais il faut parfois revenir à la réalité, on verra. Je ne veux pas revivre ce vide et surtout que ce serait le dernier et il me faudrait faire un deuil..
    Voilà, je pleure mais j ai mis des mots sur mon mal.. j espère remonter la pente plus facilement même si le chemin est long.

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    1. Sophie, laisse passer le temps, un tout petit peu. Mais ne tarde pas si tu éprouves des difficultés à laisser partir tous ces souvenirs et ces sensations. Je pense vraiment qu’il ne faut pas hésiter à aller parler à un psy pour se délester de tout ça. Ce que j’entends est dur : tu as existé avant tes enfants, avant les grossesses. Je sens là un manque de confiance ou d’amour pour toi. Prends soin de toi et aime-toi fort. Au plaisir de te revoir ici. Merci pour ton témoignage <3

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  27. Bonjour à toutes,

    Quel soulagement de lire ces quelques lignes et de pouvoir me retrouver dans ce que vous décrivez.

    Je viens de quitter la maternité de mon 2e accouchement.

    Mon premier petit gars était arrivé par césarienne et avait provoqué chez moi une sensation de vide terrible, inconnue..

    Tout le monde me disait “ne t’inquiètes pas, c’est le baby blues, ca passera vite, remets toi pour ton fils surtout”..

    Oui et moi, maintenant qui va panser mes plaies, mes blessures et mon vide? Je n’avais jamais entendu parler de ce syndrome, je pensais que tout ceci était lié à la chute des hormones et puis le fait que ce soit une césarienne avait été plus dur etc. Ce n’était pas du tout un baby blues ordinaire.

    Ca a duré longtemps, je n’en ai jamais parlé à personne, je me pensais folle, complètement folle. Je repassais devant l’hopital et je regardais la vitre de la chambre où nous étions, je passais devant chez mon gynéco et je m’effondrais en larmes au volant, je n’ai plus su manger les choses qui étaient dans le frigo avant que je parte à la maternité à mon retour parce que c’était “avant”.. Je pensais être amoureuse de mon gynéco, lui qui m’avait suivi et épaulé pendant 9 mois, lui chez qui j’allais tous les mois et toutes les semaines à la fin, lui pour qui j’existais en tant que femme enceinte. Pareil quand est venue la visite de controle et qu’il m’a dit “à l’année prochaine”, j’ai pleuré comme une madeleine sur tout le chemin du retour.. c’était vraiment fini là. Le point final. Je me sentais ridicule. Complètement ridicule.

    J’ai meme été jusqu’à vouloir devenir sage femme. J’étais dans une phase de perte de repère professionnels et je voulais reprendre des etudes et une carriere. J’ai demandé pour faire un stage d’observation à la maternité. Après coup, c’était juste pour retourner là bas.. revoir les lieux, ressentir ma grosse didine et tout ce qui était lié à mon petit bonhomme.

    Bref, je pensais être épargnée pour le 2e, je m’étais plus preparée, cela ne pouvait pas se reproduire ce « baby blues ». De plus, ma grossesse s’est moins bien passée, plus de désagréments, j’avais hate d’en finir mais en fait, j’ai accouché avec 6 jours de retard.. Provoqué.. Probablement ces sentiments contradictoires qui empechaient mon corps de sortir mon bonhomme. Ma fierté est d’avoir su accoucher par voie basse cette fois-ci. Encore une fois, je bénis mon gynéco qui a fait un travail de dingue pour que je puisse vivre cette expérience. Quand il est revenu me voir le lendemain, je savais que je ne le verrai plus avant un certain temps, que comme la fois passée, l’histoire était finie pour lui. Une patiente accouchée de plus, rien de plus..

    Aujourd’hui, mon corps est vide, flasque, moche. Je me sentais si belle. Je ne me trouve plus aucun interet. J’étais une femme enceinte et je suis née maman pour la 2e fois. Mais moi personne ne va s’occuper de moi. Bien sur le papa est très present et comprehensif mais je culpabilise de faire subir cela à tout le monde..

    Pour sortir de la maternité, j’ai du remettre mon pantalon de grossesse que j’avais à l’arrivée, j’ai pleuré 20 minutes en silence dans la salle de bain. Plus rien qui le remplit, le vide. Et pourtant, je suis heureuse de voir mon lutin, de le regarder faire des soupes à la grimace, mais avec lui dans mon ventre, j’étais invinscible, j’existais aux yeux des autres, je me sentais forte et j’adorais les moments de silence rien que nous. Sa vie a démarré et va passer si vite, il va grandir si fort, et moi mon corps de femme enceinte est mort.

    J’adore mes enfants, et je ne veux pas d’un bébé pansement car le cercle est vicieux et la chute n’en serait que plus violente après le 3e. Si nous le voulons vraiment, on se decidera peut etre et je devrais ensuite faire mon deuil. Parce que c’est bien cela dont on parle, un deuil, non?

    Comment vous en etes vous sorties? Avez vous consulté? Ou juste un travail seule est possible? Je ne m’en sens pas la force..

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  28. Bonjour à toutes,

    Quel soulagement de lire ces quelques lignes et de pouvoir me retrouver dans ce que vous décrivez.

    Je viens de quitter la maternité de mon 2e accouchement.

    Mon premier petit gars était arrivé par césarienne et avait provoqué chez moi une sensation de vide terrible, inconnue..

    Tout le monde me disait “ne t’inquiètes pas, c’est le baby blues, ca passera vite, remets toi pour ton fils surtout”..

    Oui et moi, maintenant qui va panser mes plaies, mes blessures et mon vide? Je n’avais jamais entendu parler de ce syndrome, je pensais que tout ceci était lié à la chute des hormones et puis le fait que ce soit une césarienne avait été plus dur etc.

    Ca a duré longtemps, je n’en ai jamais parlé à personne, je me pensais folle, complètement folle. Je repassais devant l’hopital et je regardais la vitre de la chambre où nous étions, je passais devant chez mon gynéco et je m’effondrais en larmes au volant, je n’ai plus su manger les choses qui étaient dans le frigo avant que je parte à la maternité à mon retour parce que c’était “avant”.. Je pensais être amoureuse de mon gynéco, lui qui m’avait suivi et épaulé pendant 9 mois, lui chez qui j’allais tous les mois et toutes les semaines à la fin, lui pour qui j’existais en tant que femme enceinte. Pareil quand est venue la visite de controle et qu’il m’a dit “à l’année prochaine”, j’ai pleuré comme une madeleine sur tout le chemin du retour.. c’était vraiment fini là. Le point final. Je me sentais ridicule. Complètement ridicule.

    J’ai meme été jusqu’à vouloir devenir sage femme. J’étais dans une phase de perte de repère professionnels et je voulais reprendre des etudes et une carriere. J’ai demandé pour faire un stage d’observation à la maternité. Après coup, c’était juste pour retourner là bas.. revoir les lieux, ressentir ma grosse didine et tout ce qui était lié à mon petit bonhomme.

    Bref, je pensais être épargnée pour le 2e, je m’étais plus preparée, cela ne pouvait pas se reproduire ce baby blues. De plus, ma grossesse s’est moins bien passée, plus de désagréments, j’avais hate d’en finir mais en fait, j’ai accouché avec 6 jours de retard.. Provoqué.. Probablement ces sentiments contradictoires qui empechaient mon corps de sortir mon bonhomme. Ma fierté est d’avoir su accoucher par voie basse cette fois-ci. Encore une fois, je bénis mon gynéco qui a fait un travail de dingue pour que je puisse vivre cette expérience. Quand il est revenu me voir le lendemain, je savais que je ne le verrai plus avant un certain temps, que comme la fois passée, l’histoire était finie pour lui. Une patiente accouchée de plus, rien de plus..

    Aujourd’hui, mon corps est vide, flasque, moche. Je me sentais si belle. Je ne me trouve plus aucun interet. J’étais une femme enceinte et je suis née maman pour la 2e fois. Mais moi personne ne va s’occuper de moi. Bien sur le papa est très present et comprehensif mais je culpabilise de faire subir cela à tout le monde..

    Pour sortir de la maternité, j’ai du remettre mon pantalon de grossesse que j’avais à l’arrivée, j’ai pleuré 20 minutes en silence dans la salle de bain. Plus rien qui le remplit, le vide. Et pourtant, je suis heureuse de voir mon lutin, de le regarder faire des soupes à la grimace, mais avec lui dans mon ventre, j’étais invinscible, j’existais aux yeux des autres, je me sentais forte et j’adorais les moments de silence rien que nous. Sa vie a démarré et va passer si vite, il va grandir si fort, et moi mon corps de femme enceinte est mort.

    J’adore mes enfants, et je ne veux pas d’un bébé pansement car le cercle est vicieux et la chute n’en serait que plus violente après le 3e. Si nous le voulons vraiment, on se decidera peut etre et je devrais ensuite faire mon deuil. Parce que c’est bien cela dont on parle, un deuil, non?

    Comment vous en etes vous sorties? Avez vous consulté? Ou juste un travail seule est possible? Je ne m’en sens pas la force..

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    1. Bonjour, tu peux aller lire mon commentaire un peu plus haut… Pour ma part ma fille a 15 semaines et c’est vrai que ça me fait toujours mal mais beaucoup moins qu’au début. Cette semaine j’ai rangé sa garde robe et je suis encore tombée sur ses petits vêtements (les premiers qu’elle a mis) et j’ai encore eu la larme à l’œil, j’ai aussi revu ma collègue enceinte mais cette fois rien, nada, aucun mal etre… Ma fille qui évolue, qui apprend avec moi, que je vois qui a besoin de moi aussi (rituel du soir si papa la couche c’est la galère si c’est moi elle s’endort paisiblement), le temps qui passe et m’avoir confier sur ce site m’a fait beaucoup de bien. Comme toi l’idée d’en faire un deuxième est tentante mais pas pour tout de suite je ne me sens pas prête de revivre ça à nouveau. J’ai trop souffert la première fois mais un jour c’est certain je recommencerai cette aventure. Oui c’est vrai que le dernier rendez-vous chez la gyné a été dure (moi qui détestait aller la voir, j’y ai pris goût et non je n’en suis pas amoureuse pcq c’est une femme et je ne suis que pour les hommes) j’ai vécu cette même sensation. De plus la pédiatre de la petite se trouve juste au dessus de la maternité donc je suis nostalgique à chaque fois que j’y vais. Le fait d’avoir été occupée pour le baptême de mon petit bout m’a aidé à moins y penser et 3 semaines plus tard je me sens bien. Vois du monde, sort, prend du temps pour toi (kineperinatal), et je te promets ça ira mieux et surtout essaye de te reposer ne serait ce que t’allonger 15-30′ sans meme dormir mais juste prendre le temps de souffler ça fait du bien!!! Voila j’espère que mes conseils te feront du bien

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        1. Merci à vous pour toutes vos gentilles paroles et vos mots de réconfort! En effet, le temps panse les plaies tout doucement. J’ai aussi été voir la psy de la maternité, elle est spécialisée la-dedans et me dit que cela n’a rien d’anormal.. Ce n’est pas une dépression post-partum car je suis très active, c’est juste une nostalgie d’un moment génial exacerbée.. Je n’arrive pas à profiter du présent à cause de cela! Mais je me bouge pour que tout cela aille mieux! Je suis trop exigeante envers moi..
          L’envie d’un 3e est toujours présente mais je veux me soigner avant et apprendre à gérer tout cela. Mon problème est ailleurs.
          Pareil cette semaine, j’ai rangé mes vêtements de grossesse, ce fut la pire journée de la semaine. Mais comme m’a dit mon mari tendrement « tu les ranges, tu ne les jettes pas.. ;) » mais ce fut difficile quand même.. Le jour où je vais devoir les jetter réellement, je n’ose meme pas y penser encore!
          Je n’ai pas encore fait les vêtements du petit, je me garde ca pour une autre semaine! A chaque jour suffit sa peine!
          Courage à toutes celles qui sont encore dans cette situation.. On est juste normale mais surement plus sensibles que les autres :)
          Je vous embrasse

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  29. Wahou ! Quel joli témoignage ! Il résume exactement ce que je ressent en ce moment.
    J’ai accouché il y a 2 mois et demi d’une merveilleuse petite fille. La grossesse et l’accouchement se sont parfaitement déroulés. Mais comme tu le dis si bien, pendant la grossesse tout le monde est la pour toi, famille, amis… ils veulent tous savoir comment tu vas, si t’es pas trop malade, que tu supporte bien…
    Puis une foi ma fille arrivée il n’y en avait que pour elle. Je passais au second plan pour tout le monde… et le retour à la maison à été juste horrible pour moi. Grosses crises d’angoisse au beau milieu de la nuit, une petite gastro en prime avec hospitalisation car ils ne trouvaient pas ce que j’avais et peur d’infection suite à l’accouchement… bref ça a été chaotique pendant une semaine. J’avais du mal à regarder mon bébé passer de bras en bras avec tous ces gens autour « oh qu’elle est belle… !! » Tout le monde voulait la prendre et je ne supportait plus qu’on m’ai enlevé MON bébé a MOI ! Aujourd’hui je l’accepte un peu mieux mais ne plus avoir ces moment rien qu’à nous deux c’est très difficile à supporter… je sais c’est un peu égoïste ce que je dis car elle reste quand même ma fille mais j’ai l’impression d’être une petite fillette de 5 ans qui refuse de partager son jouet!
    Il m’arrive encore de ressentir des « mouvements fantôme » dans mon ventre comme si elle était encore là, gentillement logée dans mes côtes.
    En tout cas ça fait du bien d’en parler ! :-)

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    1. Oh merci ! Je suis toujours touchée de voir que mes écrits résonnent ailleurs (et c’est le but de mon blog). Mais oui je me souviens de ces mouvements fantômes !! cela passe ;) promis !

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      1. C’est très impressionnant ces sensations… j’en ai parlé à mon homme qui ne comprend pas spécialement ce sentiment et ces mouvements fantômes. Tout ce qu’il me dit c’est « tu as notre fille dans les bras, pendant 9 mois tu n’a fait que répéter que tu avais tellement hâte de la rencontrer et elle est la maintenant tu ne devrais pas être malheureuse ! » Je sais bien mais c’est plus fort que moi…
        C’est bon de vous lire ! Je me sens moins seule et ça fait un bien fou de pouvoir échanger avec des mamans qui ont les mêmes petits maux.
        C’est difficile de se faire comprendre par des amies qui n’ont pas vécu une grossesse et surtout cet état d’âme qui nous suit chaque jours, on se prend toujours les mêmes réflexions « mais de quoi tu te plaind ? »
        En tout cas merci ça fait du bien à mon moral :-)

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        1. C’est vrai que ça fait du bien de voir qu’on est pas la seule et c’est vrai aussi que c’est difficile d’en parler à des gens qui ne comprennent pas ce que l’on vit… L’autre jour une collègue est venue chez moi et je lui ai un peu parle de ce sentiment (elle a un petit d’un an et demi) et je lui ai dit aussi que je mettais toujours certains vêtements de grossesse surtout mes pantalons parce que mes anciens jeans… ne me vont plus et la, toute sérieuse, elle me dit: mais qu’est ce que tu crois moi aussi je mets toujours mes pantalons de grossesse je m’y sens si bien dedans que je ne mets plus mes anciens pantalons… Et la je me suis dit ok ça va je suis pas seule et elle me comprend. C’est bête mais en parlant par hasard avec quelqu’un on finit par voir qu’on réagit de la même façon… Par contre samedi, j’étais de sortie et dans un ascenseur, j’ai vu une femme enceinte et la, grosse panique, les larmes me sont montées, je l’ai regardé avec tellement d’envie, et j’ai du faire aller mon self-control afin de ne pas pleurer devant tout le monde… Mais moi ce n’est pas l’envie d’en refaire un deuxième, c’est centrer sur ma petite j’ai pas envie d’un autre enfant dans mon ventre pour panser ma plaie mais j’ai envie que ma fille revienne dans mon ventre (chose qui je sais ne sera jamais plus possible à moins que de remonter le temps mais on n’a pas encore trouvé comment faire)… Cette semaine, on l’a mise dans sa chambre c’est la 4eme nuit qu’elle y dort et elle est sereine par contre moi j’angoisse, je pleure, je pense que je n’étais pas prête pourtant sa chambre communique avec la mienne. Mais bon c’est ma fille et je l’aime, mon amour est indescriptible pour elle et elle me le rends très bien!!!! Voila 18 semaines et c’est toujours un peu difficile mais beaucoup moins qu’au début;-)

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  30. Je me reconnais dans vos commentaires, même si je ne l’ai peut-être pas vécu de façon aussi intense… Ce qui m’a vraiment aidé, c’est de porter ma fille sur moi en écharpe, sur mon ventre, pendant plusieurs mois. Et elle était tout le temps dans MES bras ! pas question de la laisser toucher par tout le monde. Je sais que ça peut paraître un peu excessif, mais je n’étais pas prête à la laisser, j’avais trop besoin de son contact physique, et d’ailleurs elle aussi je pense. Ma fille était rarement posée à côté de moi, mais très souvent sur moi ! pour notre plus grand bonheur à toutes les 2. N’ayez pas peur d’être un peu fusionnelles avec vos bébé au début de leur vie, ça me parait être dans l’ordre des choses ! Et petit à petit, avec le temps, on l’est de moins en moins. Avec l’écharpe, j’avais la sensation qu’elle était encore dans mon ventre, tout contre moi. Le bonheur. Merci à ma petite écharpe, avec anneaux, du coup très facile à utiliser (sling, pas besoin de faire des noeuds). Aujourd’hui, tout ça est déjà un peu loin, elle a 18mois, est joyeuse, autonome et pleine de vie, merveilleuse… Mais je ne revois pas sans avoir une petite larme cette écharpe, témoin de cette période riche en émotions !

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  31. Je ne sais pas si vs lisez tjrs les commentaires sur cet article mais j’ai vécu  (Et vis encore un peu) ce sentiment… Je viens d’accoucher de mon 1er bb il y a bientôt 1 mois, une grossesse plutôt sympa, avec un bb très actif, qui a décidé d’aller au delà du terme !cela a été difficile à gérer sur la fin mais finalement ma puce est arrivé  à j+6. Certes a la fin j’en avais ras le bol, j’étais fatiguée, épuisée même par les nuits courtes ou saccadées par les envies de pipi et autres désagréments, totalement agacée par les msg quotidiens qui me demandaient « alors ??? Tjrs rien??? » BAH NON TJRS RIEN SINOL TU SERAIS AU COURANT. Bref j’étais a bout et j’avais hâte de voir mon bb… l’accouchement s’est bien passé, j’ai vécu un moment magique quand je l’ai vue et les 2 premiers jours à la mater se sont bien passés. J’étais encore un peu dans un cocon « d’attention », euphorique et la dernière nuit avant de quitter la mater un gros gros coup de cafard et la terrible sensation de ventre vide. Mais je me suis dit mais POURQUOI ?mon amour de bb est a côté de moi en pleine forme, j’ai eu un bel accouchement et j’en avais marre d’être enceinte alors qu’est ce qui m’arrive ?? Et vous avez parfaitement résumé tout ce que j’ai ressenti ! Je n’avais plus ses petits coups (qui pourtant sur la fin me faisait vraiment mal), plus ce joli ventre rond auquel je passais de l’huile tous les matins, plus ce sentiment d’être la seule à pouvoir protéger mon bb et profiter d’elle, j’avais juste un ventre vide, flasque, et des douleurs, plus ce « statut » de femme enceinte ou les gens sont globalement plutôt cool dans les magasins, prévenant, et ou on te bichonne sans que tu aies besoin de le demander.
    Et la j’ai tellement pleuré !!! Et aujourd’hui je ne pleure plus ms j’ai un gros coup de nostalgie. Je suis la plus heureuse du monde quand je vois mon p’tit amour s’éveiller et me sourire ms cette fusion unique de l’avoir dans mon ventre me manque…. Et ce n’est même pas être enceinte qui me manque, C’est être enceinte d’elle !
    En tout cas merci pour cet article qui résume totalement ce que je ressens…

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