On achève bien les mamans

Je viens de lire le billet de Mme Déjantée. Celui-là, sur l’épuisement maternel. Et il fait écho en mois comme une vague terrible, un tsunami qui me submerge . Un sujet dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises sur mon blog et qui ont, à ma grande surprise à l’époque, fait écho en tellement d’entre-vous. Et il provoque en moi une colère indicible.
Le burn-out maternel, c’est presque à la mode tellement on en parle.
Mais apparemment on n’en parle pas de la bonne manière.
Parce que les femmes continuent à en souffrir et sont de plus en plus nombreuses à ressentir un « trop ».
Un trop-plein de leurs enfants, des tâches qui leur incombent, de leur vie.
Oui de leur vie.
Il y a peu de femmes devenues mères qui ne ressentent pas un jour cette impression qu’elles vont péter un plomb. Griller un fusible.
Je peux l’affirmer car sur le nombre de femmes qui m’entourent, sur la toile ou dans la vraie vie, aucune ne m’a jamais dit « je n’en peux plus ». Ou « ça a été dur ». Ou « être parent c’est dur ».
Comme un lien qui nous unit toutes.
Et qui arrive soit au premier enfant, soit au deuxième, ou au troisième.

Pourtant, dans la vraie vie, je vois des mamans souriantes, au teint frais, qui affichent un sourire à toute épreuve. Qui me disent « oh elle fait ses nuits à 15 jours ». Et moi d’avoir toujours cette question en tête « c’est quoi mon problème ?? ». Pourquoi ai-je eu un bébé si intense ? Pourquoi j’en ai autant bavé ? Culpabilité.

Pourquoi ne pas avoir demandé de l’aide à mes parents ou mes beaux-parents ? Par fierté ? Par incapacité ? N’ai-je pas été assez claire ? Culpabilité.

Et de me poser la question aujourd’hui : ok, toutes les mères ou presque ne sont pas passées loin de se faire interner, j’en connais qui ont pété les plombs et qui l’ont été hospitalisées. Mais pourquoi les mères font-elles un burn-out ? Pourquoi, alors qu’on en parle, que les langues se délient, que l’on connaît les risques, rien n’est fait ?

Et j’ai envie de crier : mais que fait l’entourage ? Pourquoi ne réagit-il pas ? Pourquoi on laisse les mères dans leur désespoir, seules, désespérément seules ?

Sur un article sur le burn-out de Parents.fr, ils parlent de « l’incompréhension de l’entourage ». Qu’y a-t-il à comprendre ? Est-ce si difficile de voir qu’une mère a des cernes à ne plus en pouvoir, que ses accès de colère sont dus à un épuisement certain ? Que ne plus supporter ses enfants et tout le reste non ce n’est pas forcément normal ? Qu’un changement de personnalité et de caractère n’est pas que dû aux hormones ? Que oui la privation de sommeil rend complètement fou tout être humain normalement constitué ? Que non ce n’est pas vivable de supporter H24, 7 jours sur 7, 365 jours par an ses enfants ? Que non, une femme ne peut pas tout faire sans l’aide de son conjoint ? Que même s’il l’aide la femme assure beaucoup plus de casquettes que les hommes de manière générale ? Que non deux parents ne suffisent pas à élever un enfant et que par conséquence une femme seule ne peut y parvenir sans s’oublier totalement ? Même si on l’a voulu cet enfant.

Le compagnon se retrouve démuni et ne sait pas comment agir pour soulager la maman. « C’est très culpabilisant pour un homme de voir sa femme se fragiliser au moment où elle devient mère, souligne Sylviane Giampino. Pour autant, bien souvent, personne ne perçoit les signaux de détresse que la mère envoie. C’est à elle seule de sortir la tête de l’eau au moment où elle se sent prête. Le déclic ? Il a souvent lieu lorsque la maman prend conscience du cycle infernal dans lequel elle est engagée. Une énième fessée, une colère plus forte que les autres ou simplement une envie irrépressible de tout quitter…

Il n’y a VRAIMENT que la mère qui peut prendre conscience qu’elle pète un plomb ? Et le père « c’est culpabilisant pour un homme bla bla bla » ? « C’est à elle seule de sortir la tête de l’eau » ?? Mais allo, y’a quelqu’un au bout du fil ? Comment peut-on écrire ça ? Et la bienveillance, et la compassion ? Cela ne dit rien à personne ? Et nos mères ?
Ce que je lis sur le net est ultraculpabilisant pour la mère. En gros elle est la seule à se plonger dans un burn-out parce qu’elle met la barre trop haute, et elle est la seule à pouvoir s’en sortir et à ouvrir les yeux sur la situation.

Sur Psychologies.com :

 » (…) c’est bien cela, le « burn-out », terme jusque-là réservé à l’épuisement professionnel. C’est ce qui arrive lorsque des mères, à l’image de certains salariés, cherchent à atteindre cette perfection fantasmée, et y consument littéralement toute leur énergie, physique, mais aussi psychique. « La femme est confrontée à de grandes difficultés, développe Maryse Vaillant , et personne ne s’en rend compte. C’est donc à la fois un sentiment d’épuisement mais aussi de solitude et d’incompréhension. » Car plus elle cherche à tout réussir, plus tout lui échappe. Elle a alors l’impression de n’avoir assez de temps pour personne : ni pour elle, ni pour ses enfants, ni pour son couple. De ne pas s’en sortir. De courir en permanence. Y compris en vacances. Elle se sent incomprise, mal aidée, peu soutenue… Mais estime paradoxalement que la charge de maternage lui incombe sans partage. Elle n’arrive pas à déléguer, et se retrouve forcément dans l’impasse, et en souffre. »

Mais c’est qui qui nous met cette pression pour être une mère parfaite ? Qui ? Est-ce les femmes toutes seules ? Ou est-ce, comme Mme Déjantée le dit,

« On nous a fait croire qu’il était matériellement POSSIBLE de s’occuper de ses enfants H24, de les faire manger bio et équilibré, et d’accommoder de façon ludique et gastronomique les trois mois hivernaux de choux de l’AMAP, de laver leurs couches home-made, d’avoir une maison impeccable avec des jouets rangés dans des bacs étiquetés façon promotion-de-l’autonomie-à-destination-des-non-lecteurs, d’être la première à la sortie d’école pour les emmener au square, de les exempter de cantine, de garderie du soir, de programmer des sorties au musée, d’organiser des activités manuelles les mercredis après midi, de construire soi-même du matériel éducatif Montessori, de les emmener à la piscine, faire du vélo, d’être toujours volontaire pour les sorties scolaires, toujours calme et sereine en toute circonstance, de participer à l’organisation de la kermesse de fin d’année, d’avoir toujours un gâteau de prêt pour les anniversaires et ventes au profit des classes vertes, de militer dans une association de défense des sans-papiers, de garder précieusement les emballages d’oeufs les pots de yaourt et les bouchons de lait, d’être membre du comité d’organisation de la semaine mondiale pour l’allaitement maternel, d’avoir un travail prenant (mais pas trop quand même) et passionnant, qui nous rend fière et nous épanouit, auquel on va en vélo jusqu’au dernier jour de sa grossesse, grâce auquel on gagne suffisamment d’argent pour payer les vacances en club, la maison bio-climatique et les stages de formation à la communication non-violente, pour lequel on passera en télétravail si -vraiment- on sent qu’on risque de ne plus être au top du top, sans oublier de faire son footing, d’aller au yoga, d’être bien pomponnée et épilée et bien entendu, de jouir au moins trois fois par semaine. »

C’est qui « on » ? La société. Cette société encore patriarcale. Cette société qui nous punit d’avoir des blancs de plusieurs années sur notre CV, qui dénigre les mères au foyer qui ne font rien. Non, elles font rien, elles élèvent juste la France de demain, juste. Et elles gèrent tout : maison, paperasse, coups d’émotion… C’est une gestionnaire d’entreprise en puissance avec une mention spéciale DRH. Juste. Que font les professionnels qui sont en contact avec les mères ? Les sages-femmes, gynécologues, les médecins généralistes ? Ceux qui sont à même de connaître ce stress maternel et de le détecter ? Qui au lieu de soutenir les mères les culpabilisent souvent avec des phrases toutes faites sur l’allaitement, le fait d’être mère ? Quand vont-ils être formés à la psychologie de la femme enceinte et de la mère au lieu de s’occuper uniquement du corps ? Est-on mère uniquement à travers la naissance mais aussi avec nos émotions ??

Alors les filles, mes chéries d’amour, maintenant que je suis à peu près sortie du tunnel, je vous souhaite de ne pas en passer par là, et pour cela parlez, encore, dites vos souffrances, dites quand c’est dur, demandez au père, aux grands-parents, exprimez votre solitude, partez quelques jours. N’AYEZ PAS HONTE. Ce qui est normal c’est de craquer, de ne plus en pouvoir, pas de se taire et de tout encaisser.

Voici quelques petits conseils que je vous donne. En toute bienveillance.

RECONNAÎTRE LE BURN-OUT
– envie de rien dès le lever ;
– impression que les tâches à accomplir sont trop lourdes (ce qui est réel finalement. Non un être humain ne peut pas gérer une maison, un travail, des enfants, toute l’année sans aide du père ou extérieure) ;
– épuisement physique ET émotionnelle ;
– distance, indifférence ;
– vous manquez de sommeil ;
– vous perdez de plus en plus patience facilement ;
– vous avez des pulsions violentes envers vos enfants ;
– vous avez envie de partir et de tout plaquer.
Le burn-out s’installe insidieusement et résulte du stress qu’engendrent les tâches quotidiennes et les différentes pressions auxquelles vous êtes soumises.

EVITER LE BURN-OUT

1)A ARRÊTER D’URGENCE :
– croire que l’on est indispensable ;
– croire que la terre s’arrête de tourner si on prend du temps pour soi ;
– croire que c’est égoïste de prendre du temps pour soi ;
– croire qu’une mère accomplie est une Bree Van de Kamp ;
– croire qu’on doit être au top partout et tout le temps : vraiment, que va-t-il se passer si ce tas de linge n’est pas plié là maintenant tout de suite ?

2)A FAIRE D’URGENCE
– solliciter le papa : bain, lessive, poubelles, je pense qu’il peut tout faire comme vous ;
– déposer les enfants une journée aux grands-parents : oui ils vont manger des cochonneries. Mais c’est mieux que de voir leur mère se faire interner non ? RE-LA-TI-VI-SER.
– trouver des solutions pour respirer : nounou, baby-sitter, halte-garderie…
– remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même ;
– imposer un temps pour soi, chaque jour un peu ou chaque semaine une ou deux heures. Et ne JAMAIS y déroger. Le père est là pour gérer les imprévus non ?
– déléguer.
– déléguer
– déléguer.
(C’est clair ?)

Un conseil aux papas, pris sur le site Psychologies.com :

« Avis aux pères : même si elle veut tout faire seule, aidez votre femme, soulagez-là, partagez. Et ce d’autant plus que les enfants bénéficient beaucoup du maternage paternel ! « 

Le « avis aux pères » peut être remplacé par « amies », « grands-mères », « familles ».
Bref, ce billet est fouillis, mais je voulais reparler de ce sujet, il faut qu’on en parle, dans les familles, entre femmes, entre mères, entre générations. Ma mère a été épuisée, j’en suis sûre, mais on a mis ça sur le compte de l’hystérie. Ma grand-mère m’a toujours répété « j’ai travaillé jusqu’au dernier jour de ma grossesse », véhiculant une image d’une femme forte et battante, qui ne ploie jamais. Sauf le jour où elle a perdu un bébé à 3 mois de grossesse. Mon autre grand-mère, qui a élevé sans se plaindre 5 enfants, seule avec un mari qui travaillait et se faisait servir, mais qui a été traitée pour des dépressions chroniques.
Alors qu’on se le dise une bonne fois pour toute : ÊTRE MÈRE C’EST DUR ET SE SACRIFIER POUR SA FAMILLE ET SES ENFANTS N’EST PAS NORMAL. Nous restons des individus avec des besoins, des envies, que l’on a le droit de faire passer avant sa propre progéniture. Pour se prémunir du burn-out, il faut s’écouter, écouter ses besoins et tâcher d’y répondre.

Je finirai par un dicton que j’aime beaucoup et que j’efforce d’appliquer dans ma vie : « Charité bien ordonnée commence par soi-même. »
Et soyez fière de ce que vous accomplissez chaque jour !
Promis, le soleil revient un jour dans la vie <3

 

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19 réflexions sur « On achève bien les mamans »

  1. Comme je me reconnais parfaitement dans ton article…une fois de plus.
    Cette semaine où je suis malade avec une belle angine rouge et la fièvre qui va avec mais je dois quand même me lever pour m’occuper de mes 2 adorables enfants que j’aime si fort mais que je n’arrive plus à supporter ces derniers temps, tant leurs cris et leurs pleurs sont insupportables pour mes oreilles et mon moral !
    Comme tu dis si bien nous femmes on gère plusieurs casquettes que ces messieurs. Bien sûr mon mari m’aide énormément mais à sa façon.
    Quand je me permet de partir 1h à la zumba histoire de sortir de la maison et de me défouler parce que mes enfants n’ont pas arrêté de pleurer de la journée et à tour de rôle sinon c’est pas marrant et qu’à mon retour on me dit oulalala ils m’ont fatigué à pleurer…j’ai juste envie de lui crier qu’il ne les a gardés qu’1h alors que moi c’est tous les jours toutes les nuits toute l’année.
    Bien sûr qu’on les a voulus nos enfants même si le petit deuxième est arrivé plus tôt que prévu. Bien sûr que je les aimes de tout mon âme et que personne ne pourra me les prendre mais aujourd’hui j’ai hâte d’être dans 3 semaines parce qu’ils vont aller passer 4 jours chez leurs Grands parents paternels avec leur papa et moi pendant 4 jours je serais une FEMME avant d’être MAMAN pas de couches ni de biberon pendant 4 jours pas de nuit hachée par le deuxième qui se réveille à point d’heure.
    4 jours pour moi, pour profiter des gens que j’aime. 4 jours pour pouvoir tenir une conversation tranquillement installée sans avoir constamment les yeux sur la première à surveiller qu’elle ne fasse pas de bêtises. 4jours pour MOI !

    Contente de lire un article là dessus. Au moins je ne suis pas seule ! Merci :-)

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    1. De toute évidence l’équilibre n’est pas satisfaisant dans la répartition du temps consacré aux enfants ou aux tâches. Peut-être y remédier, dire ce que tu as besoin d’entendre « je sais que c’est dur, j’imagine que la journée n’a pas été simple, mais je suis là pour prendre le relais, sors, va faire un tour ». Et au quotidien il faut arriver à trouver du temps pour toi, c’est primordial. Je te souhaite de bien profiter de ces 4 jours <3

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  2. Bonjour…je ne pense pas être une mère au bord du burn-out…vraiment pas ! Toutefois, je suis dans une situation conjugale qui ne me convient plus. Et mon mari me dit « tu vas tout gâcher, tout faire exploser. Tu ne penses pas aux enfants ! » En gros il me dit (du moins j’entends…) que je suis une mauvaise mère (ça je le sais déjà, hihi !!) et je n’arrive pas à assumer … J’ai peur qu’il est raison et qu’en le quittant je mette mes enfants en danger affectif… et qu’à cause de moi … que cet égoïsme soit la pire des choses qui puisse leur arrivée…
    Donc en fait, je ne réagis pas à ton article sur le burn out mais sur ce que tu dis : »ÊTRE MÈRE C’EST DUR ET SE SACRIFIER POUR SA FAMILLE ET SES ENFANTS N’EST PAS NORMAL. Nous restons des individus avec des besoins, des envies, que l’on a le droit de faire passer avant sa propre progéniture »
    J’ai peur de ça…

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    1. Si c’est la bonne décision pour toi, pour ton épanouissement, alors tes enfants ne seront pas en danger. Ils verront une maman qui s’écoute et qui sait prendre les décisions. Un couple qui va mal, les enfants peuvent en pâtir… La solution n’est pas toujours de rester pour les enfants. C’est même à vrai dire jamais la solution. Ils nous poussent juste à prendre le temps de réfléchir posément. Courage <3

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      1. Bonjour, autant je suis d’accord avec l’article, autant je suis en désaccord avec votre réponse à ce commentaire.
        Je m’insurge contre cette tendance à raconter que le divorce ce n’est pas grave, que l’important est l’épanouissement de l’adulte, et que les enfants s’adaptent. Bien sûr qu’ils s’adaptent, mais à quel prix ? Il faut réfléchir à ce qu’on fait subir à nos enfants. Il y a d’autres solutions que le divorce hors situations graves.
        Le divorce laisse des séquelles chez les enfants, et ce sera pour toute leur vie.
        Autant on doit prendre soin de soi, autant on doit assumer ses responsabilités. On ne peut pas tout envoyer balader sans penser à ce que l’on va faire subir aux siens. En tout cas, il est dangereux de faire croire (comme l’ont cru mes parents) que le divorce n’est pas grave. Oui, c’est grave, et si vous prenez cette décision sachez que votre famille et vous-mêmes vous en souffrirez.

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  3. Petites ritournelles du quotidien :
    Le grand classique du genre (mères, grands-mères, belles-mères, voisines de palier) : « Moi j’y suis bien arrivé », « Je comprends pas, moi ça allait bien » ; Un qui fait sérieusement douter sur notre sens de l’organisation : « Profite de ton congé parental, tu as plein de temps pour toi » ; Un tout en délicatesse ; « Mais, tu fais quoi de tes journées ? » ; Délicatesse bis « ça ne m’étonne pas que tu sois comme ça » (en langage moins soutenu, « en fait, tu es totalement dépressive ma vieille ») ; Un gourmand : « Il faut manger du chocolat » (par une sage-femme alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps et que j’étais au fond du trou. N’empêche, quelque part elle n’a pas tort) ; le très « Magazine féminin » : « Ah mais moi tout va très bien » dans un battement de cil fraichement maquillé, le bébé impeccable sur les genoux ; L’expéditif et très efficace : « Fallait pas faire de môme ». Ce qui fait le plus mal, c’est de sentir combien l’entourage est clairement mal à l’aise face au désarroi d’une maman. Ce n’est pas « normal » d’être fatiguée à ce point, débordée à ce point, on fait un peu tâche dans le décor. Bizarrement, quand j’ose en parler ouvertement « Merde, c’est dur d’être parents, c’est difficile, pourquoi on nous le dit pas ?», on ne répond pas, on tourne la tête, on ne dit rien. Comme si il y avait un accord tacite, qui vient de je ne sais où, pour ne surtout rien dire de la réalité. Merci de tout cœur pour ce billet et ces lignes qui font un bien fou ! On se sent bien moins seul :)

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  4. Un jour j’ai découvert qu’une de mes grands mères avait fait une tentative de suicide, il y a très longtemps, à cause d’un probable burn-out. Je pense malheureusement que son histoire était très banale… Merci de ton billet!

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    1. C’est incroyable… Et avec ton billet et ton témoignage, je me rends compte que cette histoire de pression sur les mères n’est peut-être pas, sans doute pas même une histoire d’époque, mais juste l’histoire de la Femme… merci à toi pour ton commentaire et ton billet.

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  5. J’ai été victime d’épuisement pour ma première, pas aidée, père absent, parent qui m’ont dit qu’ils y étaient bien arrivé mais qui des années plus tard m’ont dit:ta mère a fait une dépression quand tu étais petite, trop à gérer boulot,enfant handicapé,toi…mais quand j’ai été fatigué pas d’aide, plus tôt un :tu l’a voulu…
    Et pourtant,j’ai été à bout et j’ai craqué au 8-9 ans de ma fille, j’ai tout envoyé boulet, j’en pouvait plus au point de ne plus vouloir vivre et de laisser ma fille chez son père pour qu’on s’occupe d’elle.
    Là j’ai de la chance, j’ai un conjoint super et je croise les doigts pour pas revivre ça.

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  6. Je me retrouve Dans ce billet je suis sur le fil depuis la naissance de mon petit… Tout un tas de circonstances : pas d’appartement logée chez ma belle mère avec qui je ne m’entendais pas, une grossesse solitaire avec un papa pas là et même quand il était là pas trop compréhensifs de mes angoisses, les dossiers pour HLM avec le bidon de 7 mois, une naissance déclenchée et le baby blues … 5 mois enfermée avec bébé dans une chambre de 8 m2…un bébé qui pleure toute les heures et qui ne dors que dans mes bras, 2 déménagement plus tard, je me sens parfois fébrile…. Triste de tout ce vécu… Mon conjoint m’aide… Comme si toutes ces taches étaient mon boulot… Si je suis là il ne prends aucune initiative avec le petit… Il a bossé dur il est fatigué… Alors j’enchaine les journées. Il veut un autre bébé mais moi je me dis recommencer? Sans aide( de mon cote pas de famille et les amies sont rares) c’est trop dur ! Le papa me dit  » ma mère y est arrivée toute seule( j’entends que ne ne suis pas assez forte) et pourtant les repas sont fait maison, frais, variés, les jeux et autre activités Montessori, reggio fruits de nombreuses soirée a chercher sur le net une activité qui ne coûte rien mais est hyper intéressante! La maison est tenue propre, et je n’ai presque plus de temps pour réver, telephoner à une amie….Bref quan y’en à marre…. Y’a m.al aaaaa..bar :)

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  7. Ou comment lire un articles à 3h40 les yeux qui piquent le 3 eme pendu aux seins apres 2h de pleures tout Ca les larmes aux yeux !! Hate de voir le bout du tunel ❤️

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    1. Merci, merci de dire ça… Ce que toutes les mères – je suppose – vivent mais n’osent pas dire parce qu’on se sent mal de l’avouer… Etre mère n’est pas tous les jours faciles ! Pas aussi évident qu’on a toujours voulu nous le dire !
      Je suis passée par le burn out il y a quelques mois (mon fils a 7 mois) j’avais la sensation vraiment de péter les plombs, de devenir folle, d’être toujours en colère contre le monde entier, même contre mon fils qui n’avait rien demandé. Je n’avais le goût de rien, pas le temps de me laver, de faire la maison, j’avais l’impression de tout rater, et les remarques du genre « mais à cet âge, tu laisses vraiment dormir ton fils chez ta maman une fois par mois ? Moi je pourrais pas ! » Je ne m’en sentais pas le choix, j’avais besoin d’une nuit au calme, de recharger les batteries, et même si je pensais tout le temps à lui avec ce sentiment de culpabilité, je pouvais souffler un peu et mettre un peu de côté ce stress permanent !
      Aujourd’hui, ça va mieux, heureusement, mais il y a toujours des moments plus difficiles où je me dis « mais j’ai l’impression qu’on attend trop de moi » Ménage, enfant, être toujours belle, souriante, parfaitement habillée et épilée…
      Je pense qu’il faut faire le deuil de ça, et se dire que non, ça n’est pas toujours possible et qu’il faut parer au plus urgent. savoir prendre un peu de temps pour soi même si on culpabilise, c’est mieux pour bébé aussi qui ne sent plus sa maman sur le point de devenir zinzin comme ça, pour un petit truc qui en temps normal ne nous énerverait même pas…
      Je me retrouve totalement dans tes posts !

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  8. Il est sur que la maman a une grande responsabilité,mais elle a aussi grand besoin d’aide,pendant un long moment j’ai penser (on m’a fait penser) que j’étais indispensable et c’est exactement cette pensée qui nous culpabilise, il faut trouver un juste milieu,et heureusement que l’on a cette conscience maternelle qui nous permet de veiller sur le bien être de nos enfants,de les faire passer avant,de ne pas les négligé,ils ont beaucoup de besoins ,et nous sommes nous mère apte à leur répondr. Souvent je vois des conseils : il faut que la mère prenne du temps pour elle,il faut qu’elle délégue..,oui c’est certain! Mais comment faire si personne n’a le bon sens de lui proposer..

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