Quand la CAF te rappelle qu’il faut réfléchir avant de concevoir

Toutes les bonnes choses ont une fin : la taille 36, David Bowie ou une plaque de chocolat Côte d’or lait aux noisettes entières. Les aides de la CAF, c’est un peu pareil.

La PAJE et le complément de libre choix d’activité – pour le deuxième enfant uniquement, faut pas pousser – sont versés jusqu’aux 3 ans de ton enfant. Après fini, a plus, finito, the end. Jusque là, rien de bien anormal hein. En France, on a de la chance d’avoir tant d’aides.
Sauf que.
J’ai juste oublié un détail : de calculer le mois de naissance de mon fils.
Eh bien oui : à 3 ans on ne touche plus que la moitié des aides de la nounou, et plus de complément de salaire ni de PAJE. Sauf que mon loulou, il est de février. Pas de rentrée en janvier à l’école, l’école des 2 ans n’est que le matin et puis il n’est pas propre (euh ça, j’en parlerai dans un autre billet hein, mais ça m’énerve royalement). Du coup, il reste chez nounou. Et tant mieux : il y est bien et en plus c’est une amie à moi.
Sauf que.
Je fais comment pour continuer à la payer ? Cela fait tout de même 329 euros qui s’envolent, en plus de la moitié de l’aide à la nounou, soit 230 euros. Un petit trois jours revient à 330 euros et des patates. Tant mieux pour lui donc mais pas pour notre compte bancaire. Vous allez me dire « il suffisait de le prévoir ». Plus de 1 000 euros à prévoir jusqu’au mois d’août… Un joli voyage aux Seychelles non ? Ou un tour de 15 jours en Italie ? Ben oui, en fait, on avait commencé à le prévoir. L’argent mis de côté a servi à combler les vides… La vie d’indé et de chef d’entreprise est parfois semé d’embûches. Et de mauvais payeurs.
Je peux aussi garder mon enfant jusqu’à la rentrée et arrêter de bosser hein. Ah ben non, je suis indé. Donc à part un minable RSA, je ne vois pas comment vivre.

JE FAIS COMMENT ?

J’ai la fâcheuse impression d’avoir fait les mauvais choix : de mode de travail, du mois où j’ai fait des galipettes avec l’Ours et qui a mené, 9 mois plus tard, à cet adorable bébé bienheureux et bien né. Non mais c’est vrai, après tout, aujourd’hui ces choses-là se prévoient non ? Je ne décolère pas de tant de stupidité de ma part… Mais, pourtant, une idée me traverse l’esprit : les aides devraient accompagner l’enfant jusqu’à l’école non ? Faut croire que cette idée est farfelue.

Les parents comme moi n’ont qu’à s’en mordre les doigts de si peu de raison dans la conception de leur enfant. Ils vont juste galérer jusqu’à la rentrée… à se serrer la ceinture encore plus. Pour ma part, je suis coincée : trouver un temps complet – au SMIC car dans mon secteur, dans le coin, c’est mission impossible de trouver un boulot – ne sert à rien. La moitié partirait chez la nounou… Pour se retrouver à vivre avec encore moins qu’aujourd’hui.

Alors j’attends patiemment la rentrée, en espérant que Monsieur Troizans daigne s’intéresser aux toilettes et aux slips d’ici là bien sûr…