Vaccination contre le papillomavirus : des résultats vraiment rassurants ?

vaccinJe ne suis pas une anti-vaccin.
Ni une pro-vaccin.
Comme la plupart des parents, je crois que je doute vraiment sur la non-toxicité des vaccins mais aussi sur le risque auquel on soumet nos enfants si on ne les vaccine pas. En tant que parent, nous devons prendre des décisions pour nos enfants qui engagent leur santé, à court terme mais aussi au long cours. Parmi ces décisions, il y a celle de vacciner ou pas sa fille contre le papillomavirus. Il existe deux vaccins : le Gardasil, du laboratoire Sanofi, et le Cervarix, du laboratoire Glaxosmithkline Biologic. Ils protègent respectivement contre les papillomavirus humains de types 6, 11, 16 et 18 pour le premier et les HPV 16 et 18 pour le second. 
Alors comme je suis méfiante sur ce vaccin en raison des cas de sclérose et autres problèmes survenues à de nombreuses jeunes filles à travers le monde (un extrait dans les résultats Google), avec tout de même une quarantaine de plaintes déposées, mais que finalement, je n’ai pas trop étudié la question, je me suis dit « ma cocotte, il est temps que tu ailles voir ça de plus près par toi-même », et pas uniquement en lisant des articles de journaux débiles qui titrent «La vaccination contre le papillomavirus est indispensable» ou qui parlent de risques plutôt faibles… et reprennent en cœur sans critiquer la conclusion de l’Agence de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) à savoir :

« Au total, les résultats de l’étude menée conjointement par la Cnamts et l’ANSM auprès d’une cohorte populationnelle de grande ampleur se révèlent rassurants quant au risque de survenue de maladies auto-immunes associé à la vaccination anti-HPV. Les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles. »

Bien me diriez-vous, on peut donc faire confiance à ces vaccins.
Mouais…

Quelques arguments me font douter, même si c’est écrit noir sur blanc que ça va, c’est plus mieux que mal de se faire vacciner, vu que les effets secondaires existent mais sont peu fréquents.

1) Déjà, combien de mort peut-on éviter en faisant ces vaccins ? (Oui c’est horrible de penser comme ça, mais je devais me poser la question.) 1 000 personnes mourraient donc d’un cancer du col de l’utérus dû à un HPV. Pour se donner une idée, il y a environ 4 000 personnes qui meurent chaque année sur les routes (source ici), soit 4 fois plus que de morts du cancer du col de l’utérus (d’après l’Ansm). Sachant que les vaccins protègent uniquement contre 70 % des virus en cause dans ce cancer (les HPV, « papillomavirus humains », de types 16 et 18). Ce qui, en faisant les vaccins, permettraient d’éviter 700 morts par an. Ce qui est déjà pas mal. Combien de femmes en France ? Au 1er janvier 2015, nous étions 33 084 933 millions. Ce qui représente, si je ne me trompe pas, 0,002 % de la population féminine chaque année. Donc en gros, tu as plus de chances qu’une chauve-souris enragée réussissent à trouver ton digicode, trouve le palier où tu habites, sonne à ta porte et parvienne à te faire ouvrir ta porte que de choper ce cancer. Ou 4 fois plus de chance de mourir dans un accident de voiture. Personnellement cela me paraît disproportionné non de vacciner autant pour 700 cas par an ? Cela ne serait pas mieux de renforcer les campagnes de dépistage du col du cancer de l’utérus et de dire combien il est important de faire son frottis chaque année ? D’ailleurs les personnes vaccinées contre le HPV doivent continuer à se faire dépister puisque les cancers du col peuvent être dus à d’autres types de HPV ainsi qu’à d’autres facteurs… Sachant également que se faire vacciner avec le Gardasil ou le Cervarix protège à peu près à 70 % (source ici)…
A savoir que le Cervarix coûte la coquette somme de 111,52 € remboursé à 65 % uniquement, avec deux doses espacées de 6 mois. Soit 72,48 euros remboursés. Soit tout de même 39,04 €. Soit 78,08 € de la poche des parents souhaitant protéger leurs filles. Et avec 1 550 493 filles (chiffres obtenus grâce aux tableaux ici, dans lequel on peut noter que depuis 1991 il y a plus de garçons que de filles qui naissent chaque année… Rien à voir mais c’est étrange comme phénomène) entre 11 ans et 14 ans (âge conseillé pour faire le vaccin, avant un premier rapport sexuel), cela représente une coquette somme pour les labos non ? Sans compte les séances de rattrapage pour les 15-19 ans, l’année de leur premier rapport, pour lesquelles l’ANSM préconise 3 doses… Pourquoi ne pas rembourser à 100 % puisque c’est si important ? D’ailleurs, et les garçons, pourquoi on les vaccinerait pas ? Eux aussi peuvent être porteur des HPV… Et au Canada, ces vaccins s’adressent également aux hommes.

2) La récurrence des maladies entraînées par les vaccins
Le rapport dit en toutes lettres p. 34

« Une association statistiquement significative a été mise en évidence entre l’exposition au vaccin anti-HPV et la survenue de syndrome de Guillain Barré (…) Le risque de survenue de SGB était significativement augmenté. »

Mais aussi

« Une association faible, mais statistiquement significative a été mise en évidence entre la vaccination anti-HPV et la survenue d’une MICI [Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin] »

Sans compter tous les cas d’exclusion dans l’étude… que mon incompétence en matière médicale ne permet pas de chiffrer ou d’interpréter. Parmi elle : les filles qui ne sont pas soumises au régime de santé général ont été exclu. Donc les filles d’indépendant affilié au RSI sont exclus…
Page 49

‘Toutes les MAIs n’ont pas pu être étudiées. En effet, seules des pathologies avec une symptomatologie assez grave ou aigüe pour justifier une hospitalisation et/ou susceptibles de donner lieu à une ALD et/ou pour lesquelles il existe un traitement spécifique pouvant être considéré comme traceur peuvent être identifiées à partir des bases de données utilisées. Certaines maladies dermatologiques comme le psoriasis ou le vitiligo sont des exemples de maladies n’ayant pu être étudiées. »

Voilà voilà. Et :

 » le suivi moyen relativement court dans notre cohorte ne permettait pas d’étudier des maladies avec délai au diagnostic trop long, comme la narcolepsie. Enfin, certains syndromes n’ont pas été retenus dans le protocole en raison d’absence de critères d’identification précis et unanimement reconnus (code diagnostic CIM-10 ou médicaments traceurs) permettant leur repérage dans nos bases de données, e.g. la myofasciite à macrophages. »

Cela fait énormément d’exclusion non ?

3) Les personnes qui ont participé à cette étude de l’ANSM
Les petites phrases au début de l’étude sont vraiment belles

« Aucun membre du comité scientifique n’a déclaré de conflit d’intérêt. Aucun membre de l’ANSM participant à l’étude n’a déclaré de conflit d’intérêt. Aucun membre de la CNAMTS participant à l’étude n’a déclaré de conflit d’intérêt. »

Sauf que le comité scientifique est composé de
Mme Annick Alpérovitch, Inserm, Université de Bordeaux (Présidente). (A déjà participé à un comité scientifique pour Sanofis-Aventis.)
M Alexis Elbaz, Inserm, Université Paris Sud.
M Albert Faye, Université Paris Diderot, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.
Mme Agnès Fournier, Inserm, Université Paris Sud.
M Pierre Galanaud, Université Paris Sud, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.
Mme Isabelle Heard, Centre National de référence pour les papillomavirus, Institut Pasteur, Paris
Mme Brigitte Bader-Meunier, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, Inserm
M Serge Mrejen, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

D’autres du comité ont un rapport de près ou de loin avec un labo. Normal : pour faire de la recherche, d’après ce que j’ai compris, il faut bien des fonds privés. Et les labos mettent souvent la main à la poche. Alors comme être juge et parti ? On ne mord pas la main qui nous nourrit… J’ai bien du mal à me dire que TOUS les chercheurs savent raison garder et rester impartiaux malgré les projets financés en partie par des labos pharmaceutiques qu’ils ont pu mener …

Tout ceci est mon analyse bien sûr, elle est ce qu’elle. Pleine de défauts et de manquements.
Mais sans gratter beaucoup, avouons que tout cela peut rester… plutôt obscur non ?

N’hésitez pas à me laisser votre ressenti et votre étude sur le sujet !

Edit du 21/06/2016
Des spécialistes en cancérologie explique pourquoi ce vaccin est juste injustifié et à fuir.

 

8 réflexions sur « Vaccination contre le papillomavirus : des résultats vraiment rassurants ? »

  1. Hello.. moi je suis anti vaccin très clairement.. Il y a 3 articles sur mon blog concernant ça. 2 sur ce qui est arrivé à ma fille après le ROR et 1 article de fond. Mais c’est très très dur de se positionner car on ne sait pas vraiment démêler le vrai du faux. Comme tu dis c’est obscur…

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  2. Bonjour, pour ma part, j’ai quelques autres arguments en faveur du « non »
    – on ne sait pas pendant combien de temps ce vaccin protège : rappel tous les combien ? Tant qu’on ne sait pas, il vaut mieux se comporter comme si il ne protégeait pas du tout.
    – comme il ne protège pas contre au moins 30% des virus, il faut continuer à faire des frottis régulièrement, et s’ils sont faits alors la prise en charge du cancer du col permet de sauver des vies.
    – on sait aujourd’hui quels peuvent être les méfaits de l’aluminium, on l’écarte de nos casseroles et de nos déodorants, mais pas systématiquement de nos vaccins. Le Gardasil n’en est pas exempt.

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    1. Aujourd’hui, c’est très compliqué les vaccins.. Et je ne suis pas sûre que ce soit l’aluminium le plus dangereux… Même pour les vaccins classiques, je repousse, peu convaincue de la nécessité de les faire…

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  3. Je ne suis pas pour ces vaccins « neufs ». Je trouve que nous n’avons pas assez de recul pour connaitre les effets! Je ne suis pas pour les vaccins de manière générale, mais difficile d’y échapper!

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  4. J ai fait une réponse assez complète sur facebook mais je synthetise ici.

    Il n y a pas de recul pour voir les effets potentiellement bénéfiques d un tel vaccin sur la population concernée, d autant qu’il ne préserverait que de 3 souches de cette maladie sur la centaine reconnue.
    D’autre part il ne dispense pas du seul examen qui indique clairement de la présence d un papillomavirus:le frottis, or il est encore heureux que nos filles n aient pas de rapports sexuels à 12 ans et si tel était le cas nous aurions la présence d esprit de leur faire consulter un gyneco, c est donc une mesure exessive de vacciner si jeune contre une maladie qu’elles nauront probablement pas. 1000 cas par an…tous ages confondus (du moins on le suppose car il n y a pas de pyramide des âges dans le recensement)
    En plus il contient de l aluminium qui nest pas un metal que notre corps sait métaboliser et que nous avons en excès grâce aux vaccins qui nous ont été fait pour entrer dans les collectivités.
    Ma fille a 12 ans il est hors de question qu elle serve de cobaye aux laboratoires…et moins encore quelle les enrichisse les groupes pharmaceutiques parce que 70euros par dose excusez moi du peu ils s’en mettent plein les fouilles.

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    1. Un vaccin protège de 2 souches de PVH, l’autre de 4. Et au final, cela éviterait 700 morts… Mais les études exclues de nombreux cas de personnes qui auraient pu être exposées à des effets secondaires… Je pense que le dépistage reste le meilleur moyen pour lutter…

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