Les bons souvenirs qui reviennent.
Faire la paix.
Respirer.
Exister.
Les bons petits plats.
Les barres de chocolat.
Les tortillas.
Les sourires.
Le temps qui passe trop vite.
Pour une fois j’aimerais rester, papoter, lui montrer mes enfants.
Je la comprends.
Moi aussi je suis maman maintenant.
Moi aussi je sais que ce n’est pas facile.
On est imparfaite.
Tant mieux.
Tant pis.
Ce qui est sûr c’est que j’aime mes enfants.
Ce qui est sûr c’est qu’elle nous aime, ses enfants.
Je crois que je l’aime.
Ou que j’apprends à me dire que oui je l’aime,
Que non, elle ne me possède plus,
Qu’aujourd’hui je suis libre,
Libre d’être pleinement ce que je suis
Libre de faire mes choix,
D’exprimer mes envies.
De dire non.
De dire oui,
Si j’ai envie.
Libre de l’aimer
Et d’être pourtant différente.
Je crois que je l’aime et que je serais triste quand elle ne sera plus là.
Je crois que je l’aime et qu’elle a sa place dans ma vie.
Dans celle de mes enfants
Je crois même que c’est une bonne mamie.
Touchante.
Avec ses défauts.
Comme tout être humain.
Je crois qu’après la tempête revient le calme.
Jusqu’à la prochaine tourmente.
Ou pas.
Je crois même que je pourrais passer une après-midi avec elle.
Peut-être.
Sans stresser.
Sans avoir peur.
Petit à petit, renouer
Renouer avec le passé,
Celui qui est doux,
Qui est bon.
Laisser de côté les vieux démons.
Faire comme si ce jour était le dernier.
Et l’aimer.