La baraka

Non, je n’ai pas gagné la super cagnotte du Loto ou de l’Euromillion.
Non, mieux : j’ai gagné au loto de la vie.
J’ai une chance indécente, vraiment. J’en éprouverais presque de la honte.
J’ai trouvé l’amour de ma vie, le vrai, celui avec qui on se voit vieillir.
Celui qui nous supporte chaque jour.
Celui avec qui on a encore des tonnes de choses à se raconter, même douze ans après.
Celui dont on ne se repaît jamais assez.
Celui pour lequel il nous manque toujours du temps.
Celui qu’on aime avec ses défauts et ses qualités.
Et qui consent à faire de même envers nous.

Celui qui nous connaît par cœur mais que l’on continue de découvrir.
Celui qui nous rend heureuse, chaque jour.
Celui qui donne envie de vivre cette vie jusqu’au bout, de faire des projets, raisonnables ou insensés.
Celui qui donne le courage d’avoir des enfants et de se dire que l’on va y arriver.
Cet amour finalement que l’on souhaite à tout le monde de trouver.

J’ai une fille merveilleuse, même si elle est très très très vivante.
Elle est belle, souriante. C’est un clown qui s’amuse de tout. Surtout de la vie.
Elle me fait rire et me fait être la plus heureuse des mamans.
Je suis fière d’elle, de ce qu’elle est, ce qu’elle fait.
Ma Zouzou, c’est tout ce que la vie fait de meilleur.
Elle est la quintessence même du bonheur.
Sa peau, son odeur, sa douceur, tout est bonheur.

Et puis ce petit être, là, au creux de moi, qui grandit très bien.
Vendredi, c’était le jour de l’échographie du deuxième trimestre.
Il a passé l’examen haut la main !
Parfait il est, tout comme il faut, de la tête aux pieds.
On n’était même pas stressé.
On était juste tellement heureux, heureux d’avoir la chance et le bonheur d’attendre un enfant en pleine santé.
D’avoir un cadeau si précieux de la vie.
Sans prix.

Alors on n’a pas pleuré.
Pas une larme.
Juste un grand sourire pour dire merci, merci la vie.