Voilà, la rentrée est passée. Pour beaucoup de mamans, elle a laissé des marques, de grosses marques qui continuent à faire des ravages.
A peine rentrées de vacances pas toujours reposantes, voilà qu’il a fallu affronter l’ultime épreuve qui devait porter un dernier coup à l’état de poulpe mort dans lequel on était déjà.
Cette rentrée 2011 est particulièrement féroce. Crocs tout dehors, griffes acérées. Tapie dans l’ombre depuis juillet à attendre sagement sa proie, ça et là autour de moi, elle a frappé. Fort. Très fort.
Au stress, déjà pas simple à gérer, des traditionnelles courses de fournitures, des achats de vêtements pour bien commencer l’année, les mamans ont dû composer tels des jongleurs funambules avec d’autres imprévus.
Rentrée en crèche du petit, retour au boulot du papa, rhumes, problèmes administratifs en tout genre, sans parler des impôts… De quoi devenir zinzin. Pour de vrai. Et frôler la camisole.
Celle-ci serait presque en passe de devenir à la mode en cette rentrée automne-hiver 2011.
Les mères sont en surmenage, au bord du burn-out.
Elles le disent, discrètement, entre quelques tweets, entre blogueuses.
Du bout des lèvres à la sortie de l’école ou de la crèche.
A la maison, en criant sur les enfants, en pleurant seules, en se calfeutrant dans un peu de détresse ou en se murant purement et simplement dans le silence. Jusqu’au jour où…
La rentrée, c’est le stress de la séparation à gérer avec les tout-petits, l’angoisse de l’existence des plus grands. C’est penser à tout : si on y pense, on n’a pas de compliments, si on oublie, on ne nous rate pas.
Le burn-out, l’épuisement maternel, des mots tristement en vogue en ce moment. Surmenage, accumulation des casquettes, fatigue, stress, pression sociale… Ce ne sont là que quelques raisons qui font que les mères sont au bord de la crise de nerf.
Qu’elles soient « à la maison » ou qu’elles travaillent à l’extérieur, les mamans crient leur désarroi. Et peu l’entende. Ben oui, tout le monde est maman, alors c’est normal, on doit porter sa croix et se taire.
Sauf que la société a changé.
Sauf que la vie est plus stressante qu’à l’époque de nos mères.
Sauf qu’un salaire ne suffit.
Sauf que être seulement maman ne suffit pas.
La journée type d’une maman dure 72 heures… en 24.
La journée type d’une maman, c’est assurer sur tous les fronts, avec le sourire s’il vous plaît.
Les enfants : être à l’écoute, préparer les vêtements, habiller, laver, dorloter, faire manger…
L’intendance de la maisonnée est un boulot à temps plein : lavage, repassage (facultatif), ménage, papiers administratifs, rangement, repas, courses… Et j’en passe.
Puis il y a le boulot : après un temps de transport considérable pour certaines, ou à la maison pour d’autres (ah, mais oui, elles, elles travaillent pas vraiment, elles sont chez elles, j’oubliais… pour avoir vécu les deux, si t’as pas un mode de garde, bosser à l’extérieur ressemble à du spa à côté), le stress que cela implique, la fatigue.
Puis il y a l’homme : ça dépend du modèle que t’as choisi. Cela va du sympa au casse-couille en puissance. Après, il ne faut pas avoir oublié l’option « aide ménagère ». Mais parfois, même si tu l’as choisie, y’a des ratés en cours de programmation. Surtout sur les vieux modèles.
Et à côté de tout cela, toutes espèrent avoir un peu de temps pour elle.
Juste un peu.
Pour pas perdre le fil avec ce qu’elles sont : pas seulement une maman qui aime ses enfants très forts. Pas seulement une amante.
Un individu qui a besoin de compassion, pour lequel ses obligations ne doivent pas être déterminées par son sexe.
Je sais qu’il y a des mamans épanouies, qui sont heureuses au travail et à la maison, pour qui leur monde est celui des Barbapapas.
Pour les autres, j’avais besoin de dire tout ça.Un des livres du moment sur l’épuisement maternel qui fait parler de lui