Voilà, aujourd’hui, c’est le dernier jour de crèche de ma Zouzou.
Après les doutes des premiers temps, l’angoisse du premier jour de crèche, elle s’y ait vraiment bien fait à cette vie en collectivité.
Et moi aussi : l’équipe était assez sympa. La directrice et son acolyte s’attachent à animer la crèche : fête des parents, de la crèche, journées spéciales, je suis vraiment super satisfaite de leur travail et de leurs compétences, de l’énergie qu’elles mettent en œuvre pour que les enfants se sentent bien (et les parents aussi du coup). De leur manière aussi d’aborder les enfants. Bref : je suis parvenue à leur faire confiance.
Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin.
C’est le dernier jour chez les « petits ». Dernier jour à la crèche.
Dans un mois et 3 jours, elle sera la petite chez les « grands », à l’école.
Une page se tourne. Celle de la petite enfance. Celle des premiers apprentissages en tant que maman. Celle où l’enfant est encore un peu connu de ses parents.
En septembre, elle se frotte à la collectivité, la vraie, celle où on est 30 par classe avec deux adultes pour accompagner.
Celle où à la récré il y a 90 enfants, là où ma Zouzou est déjà perdue dans un groupe de 15.
Celle où elle va découvrir d’autres enfants, qui vont lui apprendre d’autres choses, pas toujours sympas.
Celle où elle va avoir sa vie à elle, qu’elle ne nous racontera peut-être pas.
Oui, c’est bien l’école : elle qui a si soif de connaissances, d’activités, va y trouver son compte, à n’en pas douter.
Elle va s’éclater, je le sais, sans doute après un temps d’adaptation, plus ou moins long, plus ou moins facile… Avec plus ou moins de pleurs…
Elle est comme ça ma Zouzou, sensible. Même à 32 mois, elle décharge quand elle a eu plein d’émotions. Alors même qu’elle verbalise les « je suis en colère », elle a besoin de sa dose de gros câlins le soir et surtout de pleurs. Elle est émotive. C’est aussi ce qui fait sa qualité première : l’attention portée aux autres.
Elle est comme ça. Un caractère de cochon avec un cœur tout mou (comment ça « comme sa mère » ?).
Je suis contente qu’elle grandisse et aille à l’école, mais là, à quelques semaines de l’échéance, j’ai comme un petit pincement, un pincement à mon cœur de maman.
J’espère que tout va bien se passer.
Que les autres enfants ne seront pas trop méchants (toute manière j’irai casser la gueule aux parents si y’en a un qui touche à un cheveu de ma fille).
Que la maîtresse sera gentille et douce (toute manière j’irai casser la gueule à la maîtresse si elle touche à un cheveu de ma fille).
Que l’école maternelle sera presque aussi chaleureuse que la crèche.
Qu’elle ne souffrira pas trop de ce changement qui s’amorce.
Qu’elle va retrouver les copains.
Bref ma toute petite grandit, et force est de constater, que moi aussi.